Le cycliste Lance Armstrong songerait à avouer publiquement qu'il a utilisé des produits dopants et effectué des transfusions sanguines durant sa carrière.

C'est ce qu'affirme le New York Times, vendredi.

Le quotidien mentionne que le vainqueur déchu de sept Tour de France aurait informé les autorités antidopage ainsi que ses associés de ses intentions. Son objectif serait d'être à nouveau éligible à participer aux courses pour terminer sa carrière professionnelle sur une meilleure note. L'Agence mondiale antidopage a suspendu à vie Armstrong en octobre dernier.

L'avocat de longue date de l'ex-cycliste, Tim Herman, a démenti l'information. «Pour le moment, ce n'est pas une option sur la table», a mentionné Herman au Times.

Armstrong a nié pendant des années les allégations de dopage à son endroit, même lorsque les preuves contre lui s'accumulaient sous forme de témoignages, courriels, bilans financiers et rapports de laboratoire. Le Texan avait déclaré en août qu'il renonçait à combattre toute accusation de dopage.

Aucune date n'est avancée quant aux possibles aveux de Lance Armstrong.

Des obstacles

Plusieurs obstacles juridiques pourraient l'empêcher de se confesser, ont souligné les personnes au fait du dossier. Parmi ces obstacles se trouve la poursuite contre les dirigeants de l'équipe United States Postal Service et Armstrong pour avoir menti au gouvernement en permettant le dopage sportif alors que le contrat entre eux et l'entreprise l'interdisait.

Armstrong, qui est âgé de 41 ans, discuterait donc avec l'Agence américaine antidopage (USADA) et aurait rencontré son directeur exécutif, Travis Tygart, afin d'alléger sa suspension à vie, a précisé l'une des sources qui a requis l'anonymat. Herman a cependant nié que Armstrong discutait avec Tygart.

Par ailleurs, Armstrong tenterait également de rencontrer le directeur général de l'AMA, David Howman, a ajouté cette source. Le code mondial antidopage prévoit la possibilité d'une réduction de peine en cas de collaboration avec les autorités antidopage.

Selon le New York Times, de riches contributeurs de Livestrong tenteraient de convaincre Armstrong d'avouer afin de préserver la crédibilité de l'organisation.

Plus tôt cet automne, un rapport de l'USADA avait accusé le coureur d'avoir été à la tête d'un vaste programme de dopage au sein de ses équipes en s'appuyant sur le témoignage de 26 personnes, dont 11 anciens coéquipiers d'Armstrong (Frankie Abreu, Michael Barry, Tom Danielson, Tyler Hamilton, George Hincapie, Floyd Landis, Levi Leipheimer, Stephen Swart, Christian Vande Velde, Jonathan Vaughters et David Zabriskie).

Le rapport de l'USADA détaillait les pratiques interdites d'Armstrong de 1998 à 2009 et les qualifiait «de programme de dopage le plus sophistiqué et réussi que le sport n'ait jamais connu».

Le Comité international olympique (CIO) devrait prochainement demander à Armstrong de rendre sa médaille de bronze du contre-la-montre des Jeux olympiques de Sydney en 2000.

- Avec La Presse Canadienne et l'Agence France-Presse