François Parisien, David Veilleux et Ryder Hesjedal se sont tous montrés dans la 17e et dernière ascension de la voie Camilien-Houde, dimanche après-midi. Si Hesjedal, 23e, a été en mesure d'accrocher le wagon final, ce ne fut pas le cas des deux Québécois, qui ont franchi la ligne 11 secondes plus tard, aux 24e et 25e rangs.

Veilleux n'avait aucun regret. À 500 mètres du sommet, il a joué ses cartes en tentant de partir seul à la poursuite d'un fuyard. Le coureur de Cap-Rouge a rapidement été avalé.

«Soit ça partait en costaud dans la côte et je n'étais pas capable de suivre, soit ça arrivait dans un sprint groupé, ce qui n'était pas non plus à mon avantage», a jugé Veilleux. «J'ai juste senti qu'il y avait un flottement et qu'il valait mieux essayer. Si j'avais été 150 mètres plus loin, j'aurais été capable d'accrocher la tête et de me rendre à l'arrivée. Ce n'est pas plus grave. J'ai essayé quelque chose et ça n'a pas marché.»

Parisien s'excuse

De son côté, Parisien regrettait de ne pas avoir été à la hauteur du travail de ses coéquipiers de SpiderTech, qui se sont consacrés à sa cause «à 100%». Au pied de la dernière montée, on a vu Parisien aux premières lignes derrière Hugo Houle. Un peu plus tôt, c'était Guillaume Boivin qui s'arrachait pour lui.

«Je me suis excusé personnellement de ne pas avoir été capable de faire le premier groupe», a dit Parisien, qui admet avoir eu du mal à gérer l'attention qui a suivi sa 10e place de vendredi à Québec. «J'étais proche, mais juste pas assez fort.»

Il l'a spontanément compris quand Thomas Voeckler est passé à ses côtés sur le grand plateau: «Je me suis dit: bon bien O.K., je vais monter comme je peux!»

Un peu juste à Québec, Hesjedal a senti que ses jambes revenaient. Il a attaqué derrière Veilleux dans Camilien-Houde, sans réussir à faire la différence avec les Gerrans, Boasson Hagen et compagnie. Le gagnant du Giro a retenté le coup à 6 km du but. En vain. «C'est toujours difficile de finir solo quand tu es un des favoris», a souligné Hesjedal, qui a bon espoir de monter en régime d'ici les Mondiaux de Valkenbourg, dans deux semaines.