Le patron de l'équipe cycliste Garmin Jonathan Vaughters reconnaît s'être dopé pendant sa carrière de coureur, dans une chronique publiée dimanche dans le New York Times.

«J'ai choisi de mentir plutôt que de tuer mon rêve», écrit Vaughters, ancien coéquipier de Lance Armstrong. «J'ai choisi de me doper. Je suis désolé de ce choix et je le regrette profondément.»

«La culpabilité que j'ai ressentie m'a conduit à arrêter ma carrière et à lancer une équipe professionnelle où ce choix serait enlevé de l'équation grâce à des tests rigoureux et un changement culturel qui place le fait de courir propre au-dessus de la victoire», ajoute l'Américain, qui a pris sa retraite de coureur en 2003.

L'équipe Garmin s'est engagée à promouvoir un sport éthique et se veut un acteur de la lutte contre le dopage.

Selon Vaughters, qui appelle à la mise en place d'une législation antidopage plus stricte, le dopage existe car le talent naturel ne permet à un athlète d'atteindre que 98 % de son rêve.

«Le dopage peut être les 2 % restants», écrit-il. «Cela permet d'entretenir le rêve, au moins aux yeux de ceux qui vous sont chers. Mais il faut mentir. Mentir à sa mère, à ses amis, à ses partisans. Mentir au monde.»

Au cours de sa carrière de cycliste, Vaughters a roulé pendant un an au sein de l'équipe US Postal de Lance Armstrong, septuple vainqueur du Tour de France, contre qui une procédure disciplinaire a été ouverte en juin pour dopage organisé.

Armstrong, 40 ans, qui s'est reconverti dans les épreuves de triathlon, risquerait la radiation à vie et la perte de ses titres.

«Tous les athlètes que j'ai rencontrés qui se sont dopés m'ont dit qu'ils l'ont fait uniquement pour avoir des règles du jeu équitables. Donnons à nos jeunes athlètes des règles équitables, sans dopage», ajoute-t-il. «Concentrons nos efforts et nos ressources pour un sport équitable, pour qu'aucun athlète n'ait à faire le choix (du dopage).»