Le directeur du laboratoire antidopage suisse a fait savoir aux autorités fédérales américaines, l'automne dernier, que les résultats des tests de Lance Armstrong effectués au Tour de Suisse de 2001 étaient «suspects» et «correspondaient à la consommation d'EPO», a appris The Associated Press.

Martial Saugy a fait cette déclaration en septembre, selon une source anonyme ayant une bonne connaissance du dossier.

Cette révélation est survenue peu après que les avocats représentant Armstrong eurent exigé des excuses en ondes de l'émission 60 Minutes du réseau américain CBS, compte tenu que Saugy avait déclaré à un journal suisse que le laboratoire avait trouvé des niveaux suspects d'EPO dans quatre échantillons d'urine provenant de la course qu'Armstrong a remportée, mais qu'il ne savait pas si ces échantillons appartenaient au septuple vainqueur du Tour de France.

Cela venait contredire ce qu'il a dit dans sa déclaration aux autorités du FBI, de la Food and Drug Administration et des forces antidopage, a indiqué la source à AP.

Bien que Saugy n'était pas sous serment, mentir à des agents travaillant sur une enquête fédérale pourrait entraîner des conséquences sur le plan juridique.

L'émission 60 Minutes a initialement avancé que Saugy avait déclaré aux autorités américaines et au FBI qu'il existait un résultat de test «suspect» du Tour de Suisse de 2001.

«Ceci a été confirmé par nombre de sources internationales qui ont lié le test «suspect» à Armstrong», a déclaré dans un communiqué le président de CBS News et producteur de 60 Minutes, Jeff Fager.