L'Italien Riccardo Ricco, 27 ans, au coeur d'une affaire d'autotransfusion avec du sang qu'il conservait dans son réfrigérateur, a annoncé qu'il voulait remonter sur un vélo en compétition, un mois après avoir déclaré: «Le cyclisme me fait vomir».

«Je me sens encore cycliste professionnel et je veux recourir», a dit Ricco mercredi en sortant du bureau du procureur antidopage Ettore Torri, des propos repris par la presse italienne jeudi.

«Je n'ai rien à cacher, a-t-il ajouté. Je cherche une équipe qui me permette au plus tôt d'exercer à nouveau ma profession. La retraite? Les marques d'estime des tifosi m'ont fait changer d'avis.»

Le médecin qui lui a sauvé la vie le 6 février à l'hôpital de Pavullo, où il avait été admis en urgence pour un blocage rénal, avait expliqué que Ricco avait avoué s'être fait un autotransfusion avec du sang qu'il conservait dans son frigo depuis 25 jours

«Je ne me souviens de rien, affirme désormais Ricco, j'étais plus mort que vif. On m'a seulement alors parlé d'un virus, le médecin répondra de ce qu'il a affirmé.»

Selon l'avocat de Ricco, Fiorenzo Alessi, «les analyses ne donnent pas de résultats univoques». Il n'a pas encore reçu les notification du parquet de Modène et présente cela comme une victoire: «Il n'y a aucune preuve contre Ricco». Mais l'enquête n'en est qu'à ses débuts.

«Je ne veux plus recourir, avait dit Ricco le 12 mars à la Gazzetta dello sport. Pour rien au monde. J'ai tourné la page, le monde du cyclisme me fait vomir, tous ceux qui y sont me dégoûtent. Je vais faire barman, je préfère être un employé à mille euros par mois.» Il avait été durement critiqué par la presse et le milieu cycliste pour avoir rechuté.

Ricco, déjà suspendu 20 mois pour dopage en 2008, risque une suspension à vie et de 3 mois à 3 ans de prison. Il a été licencié par son équipe, Vacansoleil.