La Lavalloise Joëllle Numainville (TIBCO Top the Top) a terminé au sixième rang du Tour des Flandres comptant pour la Coupe du monde féminine de cyclisme sur route, dimanche.  

La Néerlandaise Annemiek Van Vleuten (Bederland Bloeit) a franchi l'arrivée en solo au terme des 139 km de course en devançant la Russe Tatiana Antoshina (Gauss) et la Néerlandaise Marianne Vos, également de l'équipe Bederland Bloeit.

Numainville, championne canadienne en titre, a franchi l'arrivée dans un groupe de dix coureuses qui a accusé un retard de 10 secondes sur la gagnante. L'autre Québécoise présente en Belgique, Karol-Ann Canuel (Vienne-Futuroscope, à 4min 00s), a mérité le 66e rang.

«Je suis vraiment contente!, a dit Numainville. La course s'est jouée au 50e km dans une montée en pavés et je savais que si je passais cette côte en avant, ça pouvait bien aller. J'avais vraiment confiance dans ma forme physique et ce matin et je savais que je pouvais faire un top 20.»

À la marque des 50 km, un groupe d'une vingtaine de coureuses, dont Numainville, s'est détaché du peloton principal. Le groupe de tête s'est ensuite étiré dans une autre montée, mais la Québécoise a pu joindre ses efforts à ceux de la Britannique Emma Pooley (Garmin-Cervélo) pour recoller au groupe les deux fois qu'elles se sont fait décrocher.

«J'étais au maximum lorsque j'ai roulé avec Emma, a dit Numainville. Ensuite, il y a eu de nombreuses attaques et je n'ai pas bien géré mon effort, car je n'avais pas tout mon jugement. J'étais fatiguée et tout se passait très vite. Je savais que ma place dans le top 10 était assurée, mais je ne voulais pas non plus trop en donner afin de garder mes jambes pour le sprint. J'ai donc décidé de sauter dans la roue de Judith Arndt.»

Rollin 15e malgré la fatigue

À l'épreuve masculine, sur un exigeant parcours de 256 km, Dominique Rollin (FDJ) a été le troisième du deuxième peloton à rallier l'arrivée, bon pour la 15e place. Prenant part à la course la plus relevée de sa jeune carrière, David Veilleux (Europcar) a fini 129e, dans le dernier peloton, à 17min 51s de la tête.

Même s'il n'était visiblement pas le plus fort du jour, le Belge Nick Nuyens (Saxo Bank Sungard) a habilement joué ses cartes dans le sprint final qui l'opposait au Français Sylvain Chavanel (Quickstep) et au Suisse et champion défendant, Fabian Cancellara (Leopard Trek), respectivement deuxième et troisième.

Chavanel et Cancellara ont été les principaux animateurs de la dernière partie de l'épreuve. À un moment, ils ont même détenu jusqu'à 1 minute d'avance sur le premier peloton de chasse. Rattrapé dans le Mur de Grammont sous l'impulsion du Belge Philippe Gilbert (Omega Pharma-Lotto), le duo a tout de même pu s'échapper à nouveau peu de temps avant l'arrivée, sauf que cette fois, l'éventuel vainqueur était collé à leurs roues.

Malgré une très respectable 15e place, on sentait un pointe de déception dans la voix de Rollin.

«J'ai ressenti de la fatigue des Trois jours de La Panne dans les quatre derniers monts et j'ai eu de la difficulté à les passer. Je n'ai donc pu m'accrocher au groupe dans l'ascension du mur de Grammont qui était à 20 kilomètres de l'arrivée. Je me suis retrouvé dans un petit groupe derrière et nous avons fait tout ce que nous avons pu. J'ai essayé de placer mon coéquipier pour la 13e place, mais finalement, il n'a pas suivi.»

Quant à Veilleux, il a payé de ses efforts aux environs du kilomètre 170, où il s'est fait décrocher du peloton principal.

«Je suis quand même content d'avoir terminé. Mon objectif était d'aider mes coéquipiers et d'être dans les coups en début d'épreuve. Cette course n'est vraiment pas facile et mon directeur sportif m'avait dit que c'était probablement l'épreuve la plus difficile à terminer», a expliqué l'athlète originaire de Cap-Rouge.

Du côté de la FDJ, Rollin, de Boucherville, a ajouté que trois de ses coéquipiers ont chuté dimanche, ce qui n'aide en rien à remonter le moral au sein de sa formation.

«On accumule les mésaventures. C'est frustrant, car nous courons bien et nous n'avons rien à envier aux autres. Sur le plan personnel, je sais que j'ai le potentiel pour faire quelque chose à cette course, sauf que j'ai connu un gros début de saison depuis le début février et la fatigue s'est installée. J'espère qu'une bonne semaine de repos va bien me replacer pour Paris-Roubaix. Sur le plat, je peux développer les Watts, mais c'est dans les ascensions où je coince. Roubaix, c'est complètement plat et le parcours est dessiné pour moi.»