Le Britannique Ben Swift (Team Sky) a remporté mercredi au sprint la deuxième étape du Tour Down Under cycliste, courue sur 146 km entre Tailem Bend et Mannum et marquée par des chutes collectives dont son compatriote Mark Cavendish a été victime.

Swift a pris le meilleur sur les Australiens Robbie McEwen, nouveau leader au classement général, et Graeme Brown, respectivement 2e et 3e.

«Bien sûr je suis content de prendre le maillot de leader, mais ma priorité numéro 1 est avant tout de gagner une étape», a déclaré le vétéran australien.

Le septuple vainqueur du Tour de France, l'Américain Lance Armstrong, prudent, a terminé à la 42e place de l'étape dans le même temps que Swift et s'est installé à la 60e du général à 4 sec de McEwen.

Swift s'est extrait d'un peloton de plusieurs dizaines de coureurs quelques centaines de mètres avant l'arrivée, alors que les dernier kilomètres ont été marqués par trois chutes d'une douzaine de coureurs dont la principale victime, son compatriote sprinter Mark Cavendish, blessé à l'arcade sourcilière de l'oeil gauche et souffrant de plusieurs contusions, a concédé 3 min 47 sec de retard.

Outre Cavendish, le jeune australien Bernard Sulzberger s'est fracturé une clavicule et a été contraint à l'abandon alors que son compatriote Chris Sutton, blessé à un genou, est incertain pour le départ de la 3e étape.

L'Australien Matthew Goss, victime lui d'une chute dans le dernier kilomètre, n'a finalement souffert que de crampes et a tout de même terminé dans le même temps que Swift, mais en 47e position. Il n'a toutefois pas voulu incriminer les gravillons présents sur la route en fin d'étape, objet de polémique à l'arrivée.

«La course est seulement dangereuse par le fait des coureurs», a-t-il affirmé alors que McEwen précisait à l'AFP que si «les graviers étaient présents en nombre sur les bas-côtés, il y en avait également par endroits dans les virages au milieu de la chaussée».

Le directeur de la course, Mike Turtur, a lui blâmé la «férocité» des sprinters dans leur lutte pour la victoire et leur grande prise de risques dans les derniers kilomètres de cette deuxième étape, ajoutant que l'on «ne pouvait pas toujours avoir un billard» de route sur chaque circuit.