La Fédération espagnole de cyclisme (RFEC), qui doit sanctionner ou non Alberto Contador après un contrôle antidopage «anormal», va consulter pour cela l'Agence mondiale antidopage (AMA) et l'Union cycliste internationale (UCI), a affirmé lundi le journal espagnol As.

Le triple vainqueur du Tour de France a subi, le 21 juillet 2010 à Pau pendant le Tour, un contrôle antidopage révélant des traces infimes de clenbutérol (bêta-stimulant qui stimule la fonction pulmonaire mais possède aussi des effets anabolisants, ndlr).

La RFEC, qui doit décider de sanctionner ou non le coureur, a envoyé les documents concernant Contador à l'UCI et à l'AMA, pour avoir leur avis sur l'éventuelle sanction à prendre, selon le quotidien sportif As, qui cite le président de la fédération, Juan Carlos Castaño.

M. Castaño n'était pas disponible lundi matin pour confirmer cette information et un porte-parole, interrogé par l'AFP, a refusé de la commenter.

Le journal El Pais de dimanche affirmait que la RFEC avait envoyé le dossier Contador à l'UCI et à l'AMA pour qu'ils décident s'il fallait sanctionner ou non le cycliste, s'engageant à suivre la décision de ces deux organismes.

«Nous ne souhaitons pas que l'UCI et l'AMA décident», a nuancé le président de la RFEC, cité lundi par As.

Mais «le Comité (de la RFEC, ndlr) est composé par des avocats, qui ne sont pas experts en questions médicales, c'est pour cela que nous avons demandé l'opinion de ces organismes, et aussi celui de la commission médicale de notre fédération et de l'Agence antidopage espagnole», a-t-il ajouté.

«Si tous les rapports vont dans le même sens, il sera facile de prendre une décision. S'ils ne vont pas dans le même sens, cela sera plus compliqué», a poursuivi M. Castaño.

Le vainqueur du Tour de France en 2007, 2009 et 2010 n'a cessé de clamer qu'il était la victime d'une contamination alimentaire, liée à la viande qu'il avait consommée la veille.

Il est suspendu provisoirement depuis la fin août par l'UCI, en attendant le verdict de la Fédération espagnole.