L'association espagnole de producteurs de viande bovine (ASOPROVAC) a annoncé lundi son intention de déposer une plainte devant le parquet afin qu'une enquête soit ouverte pour éclaircir «la possible véracité des propos» tenus par Alberto Contador.

Après un contrôle «anormal» l'été dernier pendant le Tour de France, le coureur cycliste avait mis en cause une contamination alimentaire et incriminé de la viande de boeuf.

«ASOPROVAC a décidé de déposer sa propre plainte cette semaine devant le parquet afin de lancer les prémices d'une procédure d'enquête qui éclaircirait la possible véracité des propos tenus par Alberto Contador», a expliqué l'association dans un communiqué.

«Étant donné que le cycliste n'a pas déposé de plainte formelle devant les institutions publiques - seule voie permettant de déclencher les enquêtes officielles pertinentes qui éclairciraient cette affaire de manière définitive - l'association (...) a décidé de remettre l'affaire aux mains du parquet», ajoute le communiqué.

Des traces infimes de clenbutérol ont été trouvées dans les analyses de Contador lors d'un contrôle antidopage subi le 21 juillet à Pau pendant la seconde journée de repos du Tour de France qu'il a remporté.

Dès la révélation de l'affaire, le 30 septembre, Contador avait expliqué la présence de ces traces par une contamination alimentaire.

Il avait incriminé une «viande» mangée la veille et le jour du contrôle.

Cette viande, du boeuf, aurait été achetée à Irun, au Pays basque espagnol, par l'ex-coureur et directeur sportif espagnol, José Luis Lopez Cerron, alors qu'il venait rendre visite à l'équipe Astana.

L'Union cycliste internationale (UCI) a annoncé le 8 novembre qu'elle demandait à la fédération espagnole de cyclisme (RFEC) d'ouvrir une procédure sur ce résultat qualifié d'«anormal».

Vainqueur à trois reprises du Tour de France (2007, 2009 et 2010), l'Espagnol encourt notamment le risque de perdre le bénéfice de sa dernière victoire s'il n'est pas innocenté.