Le triple vainqueur du Tour de France, l'Espagnol Alberto Contador, a affirmé samedi qu'il serait d'accord avec la conservation de ses échantillons d'urine et de sang pendant plusieurs années, si cela pouvait permettre de prouver son innocence, à la faveur de nouvelles analyses basées sur une technologie plus perfectionnée.

Le coureur a été suspendu à titre provisoire par l'UCI après la découverte de traces d'un produit interdit dans ses urines à l'occasion d'un contrôle durant la dernière édition de la Grande boucle.

D'après le quotidien L'Équipe, l'analyse a révélé des traces de clenbutérol mais aussi des traces de résidus plastiques, lesquels, selon une méthode de détection des autotransfusions, «sont les mêmes que ceux que l'on retrouve dans les poches en plastique contenant le sang prélevé». La chaîne allemande ARD a également fait état de la découverte de traces de résidus plastiques.

Dans un entretien avec l'Associated Press, Contador a de nouveau «fermement démenti» avoir eu recours à une transfusion sanguine et mis en cause une nouvelle fois de la viande de boeuf qu'il dit avoir consommée les 20 et 21 juillet -date du contrôle- pour expliquer la faible quantité de clenbutérol détectée, selon l'Union cycliste internationale (UCI), lors de l'analyse.

«Je peux vous dire que je ne suis pas un scientifique, mais je peux également vous dire que tous mes échantillons d'urine et de sang sont au laboratoire, et je demande qu'ils soient analysés autant de fois que nécessaire pour prouver mon innocence, a-t-il déclaré. S'il est nécessaire de congeler soit mes échantillons d'urine soit mes échantillons de sang pendant cinq ans à compter de maintenant, pour qu'ils puissent être analysés quand le système sera plus perfectionné, je l'autorise», a ajouté l'Espagnol.

Les échantillons d'urine et de sang prélevés dans le cadre de contrôles antidopage lors des Jeux olympiques sont conservés pendant huit ans afin de permettre de nouveaux tests en cas de mise au point de méthodes de détection plus sophistiquées.

Pendant le Tour de France, les échantillons sont donnés à l'UCI, mais celle-ci n'est pas obligée, même si elle en a la possibilité, de les conserver.

Contador souhaiterait avoir conservé, ne serait-ce qu'«un morceau de la viande» qu'il a mangée en juillet, «pour qu'il puisse être analysé avec le degré de précision (du laboratoire) de Cologne. Mais c'est maintenant quelque chose qui est totalement impossible à prouver,» a-t-il souligné.