Vincenzo Nibali, qui a pris la tête de la Vuelta en repoussant Joaquin Rodriguez à plus de 4 minutes mercredi sur le contre-la-montre (17e étape), défendra finalement son maillot rouge face aux assauts d'Ezequiel Mosquera, nouveau 2e au classement général, à 39 secondes.

Le contre-la-montre individuel, disputé sur 46 km face au vent avec départ et arrivée à Penafiel (centre), a été remporté à la surprise générale par le Slovaque Peter Velits (HTC-Columbia).

Vainqueur en 52 min 43, il a terminé devant le Russe Denis Menchov (à 12 sec) et le Suisse Fabian Cancellara (à 37 sec).

«C'est une surprise pour moi. C'est difficile de décrire ce que je ressens», a souligné le coureur slovaque, désormais 3e au classement général, à 2 minutes de Nibali.

Le leader avant cette étape, l'Espagnol Joaquin Rodriguez (Katusha), s'est complètement effondré, ne parvenant même pas à terminer dans les 100 premiers de l'étape.

Rodriguez, 105e à 6 min 12 de Velits, a perdu plus de 4 minutes par rapport à Nibali, victime en plus d'une crevaison, et se retrouve éjecté du podium (5e), à 3 min 45 de l'Italien.

«J'ai beaucoup souffert sur le vélo, j'ai tout tenté mais quand on ne peut pas, on ne peut pas. Seul un miracle pouvait me sauver», a souligné le coureur de Katusha.

«Un leader solide»

La très bonne opération est évidemment pour Nibali, qui reprend le maillot rouge avant les quatre dernières étapes.

Mais il devra se méfier d'un autre Espagnol, Ezequiel Mosquera (2e), qui ne lui a cédé que 19 secondes dans le contre-la-montre et le suit à 39 secondes au classement général.

Mosquera (Xacobeo) est un meilleur grimpeur que Nibali et il aura des arguments à faire valoir samedi lors de l'avant-dernière étape, avec quatre cols, dont deux de première catégorie et un hors-catégorie (à 2.250 m, pour finir) la veille de l'arrivée à Madrid.

«Nibali a montré que c'était un leader solide, nous l'avons tous attaqué et il n'a pas craqué», a commenté Mosquera en faisant référence aux précédentes étapes dans la montagne.

«Je suis content et on verra samedi. Maintenant le grand adversaire c'est Ezequiel Mosquera, a relevé de son côté l'Italien. L'étape de la Bola del Mundo (nom du dernier sommet au programme de la 20e étape, samedi) est très difficile mais la bonne nouvelle c'est qu'il n'y aura que Mosquera à surveiller.»

Jeudi, petite étape (148,9 km) au programme, entre Valladolid et Salamanque.