L'Espagnol Joaquin Rodriguez (Katusha), leader de la Vuelta, et l'Italien Vincenzo Nibali (Liquigas), 2e à seulement 33 secondes, devraient se départager lors de deux étapes cruciales, chacun sur son terrain: la montagne pour le premier, le contre-la-montre pour le second.

Après la journée de repos mardi, la Vuelta entre dans la dernière ligne droite, avec cinq étapes dont deux sortent clairement du lot: le contre-la-montre individuel (46 km) de Penafiel mercredi (17e) et la dernière étape de montagne (20e) entre San Martin de Valdeiglesias et la Bola del Mundo (172,1 km) samedi, à la veille de l'arrivée.

Le contre-la-montre de Penafiel:

Le tracé de 46 kilomètres, complètement plat, sans la moindre petite pente, favorise complètement Nibali, bon rouleur. «Je sais que Nibali est beaucoup plus fort dans cette spécialité», reconnaissait dès lundi soir Joaquin Rodriguez, au gabarit de grimpeur. «J'essaierai de perdre le moins de temps possible pour affronter la Bola del Mundo avec certaines garanties», poursuivait-il.

Pour Nibali, 3e du dernier Giro, le contre-la-montre sera l'occasion, sauf chute ou énorme surprise, de reprendre le maillot rouge de leader. Avec l'objectif de creuser suffisamment l'écart avec Rodriguez pour lui résister lors de l'avant-dernière étape. La récupération des coureurs pendant la journée de repos sera également décisive avant le duel face au chronomètre de mercredi. «Tout est sous contrôle vu qu'il n'y a que 30 secondes et que le +chrono+ me favorise», assurait lundi l'Italien, après avoir terriblement souffert dans la montagne.

L'ascension vers la Bola del Mundo (2250 m):

Jusqu'à cette étape, terriblement exigeante (deux cols de 1re catégorie et un col hors-catégorie, la Bola del Mundo, pour finir), il sera impossible de connaître le nom du futur vainqueur de la Vuelta. Même si Nibali «cartonne» au contre-la-montre. Rodriguez, qui s'est montré très à l'aise jusqu'ici en altitude, et surtout plus fort que l'Italien, aura forcément son mot à dire. «Si je perds deux minutes sur le chrono je crois que je serai en mesure de livrer bataille à la Bola del Mundo», a-t-il lancé mardi. D'autant que Rodriguez devrait pouvoir compter sur des alliés de circonstance.

Son compatriote Ezequiel Mosquera (Xacobeo), en embuscade au classement général (3e à 53 secondes) et qui veut à tout prix terminer sur le podium, a déjà promis qu'il attaquerait jusqu'au bout dans la montagne. Nibali est «un grand coureur de contre-la-montre et il faut tout tenter dans les étapes qui nous sont favorables», soulignait Mosquera à la fin de la 15e étape.