Après avoir échoué au pied du podium vendredi à Québec, le Canadien Ryder Hesjedal peut légitimement aspirer à la victoire, dimanche, lors du Grand Prix cycliste de Montréal, dernière étape de la saison du circuit Pro Tour.

Hesjedal tient la forme en cette fin de saison et il l'a bien démontré à Québec, luttant pour la victoire jusqu'aux derniers mètres de l'épreuve pour finalement se classer quatrième.

«C'est dur de ne pas monter sur le podium alors que vous pensez avoir une opportunité de gagner en fin d'épreuve, a avoué Hesjedal, samedi, à l'arrivée des équipes à la gare au centre-ville de Montréal. Mais j'ai vu que j'étais en grande forme et je me sens confiant pour la course à Montréal.»

Une victoire, voire un podium, dimanche, couronnerait une saison impressionnante pour lui. Il a notamment obtenu une deuxième place à l'Amstel Gold Race, une épreuve du Pro Tour disputée aux Pays-Bas, et surtout une surprenante 7e position au Tour de France.

Et il est d'autant plus confiant qu'il estime que le parcours montréalais devrait lui convenir encore mieux que celui de Québec. Les 170 coureurs devront franchir 16 fois une boucle de 12,1 kilomètres, qui emprunte le Mont-Royal, pour un total de 193,6 kilomètres - dénivelé total de 3664 mètres.

Charly Mottet, le directeur technique qui a homologué au nom de l'UCI les deux parcours québécois, est lui aussi d'avis que Hesjedal doit figurer parmi les favoris, dimanche.

«C'est difficile de donner un favori. Vous pouvez reprendre le classement d'hier (vendredi) et on ne sera pas loin du compte», a analysé l'ancien coureur, 3e du Grand Prix des Amériques disputé sur un circuit presque semblable en 1989.

«Mais Ryder sera à surveiller. Franchement, il m'épate. On le voyait venir mais quand même pas à ce niveau au Tour de France.»

Selon Mottet, la grande qualité du cycliste de 29 ans est sa résistance.

«Et malgré son grand gabarit, il passe bien les grands cols.»

Le Norvégien Edvald Boasson Hagen et le Néerlandais Robert Gesink, deuxième et troisième à Québec, devraient encore se mêler à la lutte. Parmi les autres têtes d'affiche au départ, notons l'Espagnol Samuel Sanchez, champion olympique, le Français Sylvain Chavanel, l'Italien Ivan Basso et les Américains Levi Leipheimer et George Hincapie.

Le parcours du Grand Prix empruntera presque le même tracé que lors de la victoire du légendaire Belge Eddie Merckx au championnat du monde de 1974, et pour les quatre éditions du Grand Prix des Amériques de 1998 à 1992.

«Ce n'est pas exactement le même tracé, a mentionné Mottet. On a voulu un tracé plus court, de façon à ce que la côte du Mont-Royal revienne plus souvent. C'est une belle épreuve de moyenne montagne, assez exigeante. Nous allons avoir droit à une belle course.»

Le départ de la course de Québec sera donné à 12h15.

Les Grands Prix de Québec et de Montréal figurent pour la première fois au calendrier du Pro Tour dans un effort de l'Union cycliste international de mondialiser le sport.

Le président de l'UCI Pat McQuaid a confirmé, samedi, que son organisme discutera de la possibilité d'organiser les Championnats du monde hors d'Europe tous les cinq ans, au lieu de tous les sept ans comme le veut la coutume actuelle. Et il a discuté cette semaine avec le maire de Québec, Régis Labeaume, de la possibilité d'organiser un Championnat du monde dans la Vieille Capitale en 2015.