L'équipe Liquigas restera deux ans de plus dans le peloton jusqu'en 2012, avec les Italiens Ivan Basso et Vincenzo Nibali, a annoncé jeudi Paolo Dal Lago, président de la formation italienne.

«Nous avions pris la décision il y a quelque temps puis il y a eu le cas Pellizotti», a déclaré Paolo Dal Lago en mettant en cause l'Union cycliste internationale (UCI) qui a annoncé peu de temps avant le départ du Giro des variations sanguines anormales du coureur italien.

Pellizotti, troisième du Giro l'an passé, a été retiré de son équipe pour le ce Tour d'Italie.

Le président de Liquigas, qui s'exprimait en marge de l'arrivée de la 18e étape du Giro à Brescia, a estimé «incorrecte» la gestion du cas par l'UCI.

Par ailleurs, Roberto Amadio, manager de l'équipe, a déclaré que Pellizotti, qui doit être entendu prochainement par le Coni (comité olympique italien), faisait partie du groupe de 15 coureurs appelés à participer après le Giro à un stage d'entraînement en altitude en vue de la seconde partie de saison.

«Il conserve la confiance de l'équipe», a déclaré Amadio qui n'a pas exclu, en fonction de la décision du Coni, d'aligner Pellizotti au Championnat d'Italie fin juin et au Tour de France en juillet.

En revanche, le manager de la formation italienne a exclu de faire appel à l'Italien Riccardo Ricco, revenu dans le peloton en mars sous les couleurs de l'équipe Flaminia après une suspension pour dopage: «Je ne pense pas qu'il puisse rentrer dans nos plans.»

En plus de Basso et Nibali, qui jouent les premiers rôles dans le Giro, les autres coureurs majeurs de Liquigas, le Tchèque Roman Kreuziger et la révélation slovaque Peter Sagan, sont déjà sous contrat pour l'année prochaine.

Paolo Dal Lago a également critiqué l'UCI sur son approche de la mondialisation du cyclisme qui se fait, a-t-il estimé, au détriment d'autres pays.

«Il y a une dérive dans l'attitude de l'UCI vis-à-vis du cyclisme italien, je dirais même le cyclisme méditerranéen. Elle privilégie d'autres fédérations. Nous faisons partie des sociétés favorables à la mondialisation du cyclisme mais celle-ci ne doit pas se faire au détriment du Giro, du Tour de France et de la Vuelta qui ne sont plus considérées par l'UCI», a déclaré le président de Liquigas.