L'équipe de Lance Armstrong RadioShack a réagi vendredi aux propos de Floyd Landis en l'accusant d'avoir voulu les faire chanter afin de retrouver une place dans le peloton cycliste.

Dans un communiqué posté sur son site internet, RadioShack publie des échanges de courriers électroniques notamment entre Landis, son commanditaire et docteur Brent Kay, Armstrong et les organisateurs du Tour de Californie.

«Une lecture même superficielle (des courriels) révèle une tentative de vengeance troublante, déplacée et haineuse (de Landis) afin de compenser ce qu'il croit être un manque de prise en considération», explique l'équipe d'Armstrong et du manageur Johan Bruyneel, également mis en cause.

«Alors que ce type d'accusations sans fondements contre Lance Armstrong se sont avérées fausses par le passé, il est regrettable que de nombreuses personnes dans le cyclisme soient maintenant attaquées par un Landis amer qui, simplement, n'a aucune crédibilité», indique aussi le communiqué.

Floyd Landis, 34 ans, déchu de sa victoire dans le Tour de France 2006 après un contrôle positif contre lequel il s'était battu pendant près de deux ans, a admis mercredi s'être dopé pendant l'essentiel de sa carrière.

Dans une série de courriels envoyée à des institutions antidopage et cyclistes, il met notamment en cause Armstrong et d'autres coureurs Américains de renom, décrivant des méthodes de dopage et les produits utilisés.

Le septuple vainqueur du Tour de France s'est défendu jeudi en indiquant qu'il n'avait rien à cacher et en soulignant le peu de crédibilité de Landis.

Selon RadioShack, ses aveux sont la conséquence du fait que Landis n'a pas été retenu pour courir le Tour de Californie, qui a lieu jusqu'à dimanche.

Il aurait alors tenté de faire chanter Armstrong en le menaçant de l'accuser lui et d'autres coéquipiers «d'avoir utilisé le dopage sanguin et des produits interdits pour l'aider à gagner les trois Tours de France» qu'ils ont couru ensemble chez US Postal (de 2002 à 2004).

«Quand il n'a pas reçu satisfaction, il a mis sa menace à exécution et a fourni à la presse de fausses accusations», poursuit le communiqué.