L'Union cycliste internationale (UCI) a balayé jeudi soir les accusations de l'ancien coureur américain Floyd Landis qui mettait en cause son ex-président Hein Verbruggen à propos d'un contrôle antidopage de Lance Armstrong en 2002.

«L'UCI rejette catégoriquement les accusations de M. Floyd Landis, concernant notamment un présumé résultat positif de Lance Armstrong lors du Tour de Suisse 2002 qui aurait été maintenu secret suite à un accord passé entre le coureur américain, son directeur sportif M. Johan Bruyneel et l'ancien président de l'UCI, M. Hein Verbruggen», déclare la fédération internationale dans un communiqué publié en soirée.

«L'UCI tient à préciser que jamais elle n'a modifié ou caché un résultat d'analyse positif», ajoute la fédération internationale en rappelant qu'Armstrong n'a pas participé au Tour de Suisse en 2002.

«L'accusation de M. Floyd Landis, coupable d'une violation du règlement antidopage en 2006, est tout à fait infondée», poursuit l'UCI en se déclarant indignée «devant cette nouvelle tentative de nuire à l'image du cyclisme».

«Depuis longtemps déjà notre sport paie très cher les comportements frauduleux d'individus comme Floyd Landis et nous ne pouvons pas accepter que les principes qui règlent notre travail soient mis en discussion sur le plan de l'éthique et de l'honnêteté par quelqu'un qui n'a pas hésité par contre à les enfreindre», souligne l'UCI.

La fédération internationale s'est dit «profondément choquée par la gravité d'une telle affirmation, qui touche gravement à l'honorabilité de toutes les personnes impliquées dans la lutte contre le dopage» et a annoncé son intention d'entreprendre «toutes les mesures nécessaires pour défendre son honorabilité».

Landis, vainqueur déchu pour dopage du Tour de France 2006, a reconnu jeudi s'être dopé après l'avoir nié depuis quatre ans et a expliqué vouloir «laver» sa conscience. Il a indiqué avoir envoyé des emails à des autorités antidopage et des institutions cyclistes, notamment sa fédération et la fédération internationale (UCI), impliquant d'autres coureurs et des directeurs sportifs, notamment son ancien responsable Johan Bruyneel.