Les routes de Corse seront le théâtre samedi et dimanche lors du Critérium international de la première confrontation de la saison entre l'Espagnol Alberto Contador et l'Américain Lance Armstrong, probablement la seule avant le Tour de France.

Aucun duel n'était prévu entre les deux rivaux d'ici juillet, hormis éventuellement au Dauphiné, mais Contador, dans la foulée de son succès à Paris-Nice le 14 mars dernier, s'est invité sur le triptyque (course de côtes samedi, course de plaine et contre-la-montre dimanche) qui se courra pour la première fois en Corse, et où Lance Armstrong était annoncé depuis janvier.

Certains y ont vu une provocation du double vainqueur du Tour de France (27 ans), actuellement en forme déjà avancée, pour «marquer» à trois mois du début de la Grande Boucle son rival américain de 38 ans, septuple vainqueur de la Grande Boucle qui connaît un début de saison moins fringant.

Lors du dernier Tour, les deux coureurs, partenaires au sein de l'équipe Astana, s'étaient livré une féroce concurrence, pimentée de quelques saillies verbales de l'Américain, qui avait finalement tourné en faveur de Contador.

Depuis, Armstrong a quitté l'équipe kazakh pour créer sa propre formation, RadioShack. Il sera accompagné en Corse de quelques fidèles comme l'Américain Chris Horner et l'Ukrainien Yaroslav Popovych, ainsi que du prometteur grimpeur portugais Tiago Machado.



Evans en trouble-fête


Contador, qui s'appuiera sur l'expérimenté Alexandre Vinokourov, fait figure de grand favori après son bon début de saison (victoires au Tour de l'Algarve et à Paris-Nice). Armstrong s'est, lui, classé 25e du Tour Down Under et 7e du Tour de Murcie, avant de déclarer forfait pour Milan-Sanremo en raison d'une gastro-entérite.

Et la première étape de moyenne montagne, longue de 175,5 kilomètres avec une arrivée au col de l'Ospedale après 14 kilomètres d'ascension à 6,2 % de moyenne, paraît taillée pour le grimpeur espagnol, qui a également prouvé sa valeur sur les contre-la-montre.

Dans l'ombre des projecteurs braqués sur ce médiatique duel, d'autres équipes joueront, elles, une partie de leur saison.

Plusieurs d'entre elles, à commencer par BMC, celle du champion du monde australien Cadel Evans, doivent encore assurer leur place sur le prochain Tour de France dont la liste des formations retenues doit être officialisée prochainement. Les équipes néerlandaises Skil et Vacansoleil et française Saur-Sojasun, avec Jérôme Coppel, briguent également une invitation.

Evans, 3e du récent Tirreno-Adriatico, a l'occasion de bien figurer samedi dans la montée de l'Ospedale avant d'espérer tirer son épingle du jeu dans le «chrono» de Porto-Vecchio, tout comme l'Australien Michael Rogers.

Le champion olympique espagnol Samuel Sanchez pourrait également jouer les arbitres dans la première étape mais devrait être moins à son avantage dans le court contre-la-montre final (7,7 km).

Le quintuple vainqueur de la course, Jens Voigt, ne sera pas de la course, son équipe Saxobank ayant renoncé à s'aligner au départ.