Les analyses des contrôles antidopage des prochaines courses internationales en France devraient être effectuées en Suisse à cause du conflit ouvert entre l'Union cycliste internationale (UCI) et l'agence française antidopage (AFLD), a-t-on appris de sources concordantes.

Les analyses qui étaient pratiquées jusqu'à présent par le Laboratoire national de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), sous la tutelle de l'AFLD, le seront probablement à Lausanne, l'un des autres laboratoires de référence accrédités par l'Agence mondiale (AMA).

«Nous sommes devant une situation que ni la Ligue professionnelle (française) ni la Fédération (française) n'ont voulue», a déclaré à l'AFP Marc Madiot, président de la Ligue, à propos du conflit qui oppose l'UCI et l'AFLD.

En octobre, l'UCI et l'AFLD se sont mutuellement accusées de manque de rigueur ou d'incompétence dans les contrôles antidopage.

«Mon souci aujourd'hui, en tant que président de la Ligue, est de garantir un coût financier raisonnable, sans augmentation, aux organisateurs, qui à part ASO (organisateur du Tour de France), n'ont pas les moyens de suivre. Que ce soit avec l'AFLD ou avec l'UCI», a souligné M. Madiot en ajoutant que le président de la Fédération française (FCC), David Lappartient, était sur la même ligne.

Pour l'AFLD, le manque à gagner risque d'être sensible puisque l'ensemble des épreuves du calendrier international (amateurs et professionnels) ayant lieu en France est potentiellement concerné avec en premier lieu le Tour de France.