Le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA) John Fahey a estimé mardi que le programme mis en place dans le cyclisme pour lutter contre les tricheurs avait probablement permis au Tour de France 2009 d'être à l'abri de tout contrôle positif.

«Les résultats (des tests) de l'an dernier parlent d'eux-mêmes, et je crois - mais je ne crois pas de manière aveugle - que le programme très solide qui a été mis en place en amont, en particulier le passeport biologique, a conduit à ce que nous avons peut-être observé», a déclaré M. Fahey lors d'une réunion avec la presse.

L'ancien ministre des Finances australien a loué non seulement le passeport biologique, qui permet de détecter d'éventuelles anomalies dans le suivi du profil sanguin des coureurs, mais aussi les nouvelles analyses faites sur les échantillons du Tour 2008, qui avaient permis de rattraper certains coureurs avec un nouveau test de détection du Cera, une EPO de troisième génération.

En vue du prochain Tour de France, l'AMA est en discussion avec l'Union cycliste internationale (UCI) pour voir si elle peut lui apporter son soutien, alors que la fédération internationale et l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) sont en froid après leur collaboration sur la dernière Grande Boucle.

L'AFLD avait notamment accusé les inspecteurs de l'UCI d'avoir accordé un traitement de faveur à Astana, l'équipe d'alors du vainqueur Alberto Contador et de Lance Armstrong, troisième. Jugeant ces attaques infondées, l'UCI avait à son tour pointé du doigt le manque de professionnalisme de l'AFLD.

«Nous avons discuté de ces affaires avec les deux instances», a précisé le directeur général de l'AMA, David Howman, ajoutant que l'Agence s'abstiendrait de tout commentaire public.