L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a annoncé mercredi que de nouvelles analyses d'échantillons sanguins prélevés sur 17 coureurs pendant le Tour de France 2008 s'étaient toutes avérées négatives.

Pierre Bordry, le président de l'AFLD, s'est «réjoui» mercredi que ces tests se soient avérés négatifs. Il a refusé d'identifier les cyclistes concernés.

Six coureurs avaient été démasqués au cours du Tour 2008, dont quatre pour usage de CERA, une EPO améliorée. Parmi eux figurait le troisième, l'Autrichien Bernhard Kohl, et trois autres, les Italiens Leonardo Piepoli et Riccardo, ainsi que l'Allemand Stefan Schumacher, qui avaient au total remporté cinq des 21 étapes.

Interrogé sur l'absence de contrôles positifs cette année sur le Tour de France, Bordry a affirmé que ce n'était pas prévisible, et il a répété ses critiques à l'égard de l'Union cycliste internationale (UCI). «Oui, ça me surprend, certainement. Mais ça ne sert a rien si on n'a pas des preuves de ce qu'on dit», a-t-il déclaré.

«Ce qui est surprenant, c'est que l'UCI n'organise pas les contrôles d'une façon régulière, a-t-il affirmé. On peut avoir des interrogations, mais pas aller au-delà de ça.»

Un rapport de l'AFLD sur le déroulement des contrôles antidopage effectués sur le Tour de France 2009 laisserait entendre que l'UCI aurait favorisé la formation Astana du vainqueur Alberto Contador et de l'Américain Lance Armstrong.

L'UCI a dénoncé lundi des accusations «totalement infondées» après avoir reçu ce rapport de l'AFLD.

S'il n'y a pas eu de tests positifs sur le Tour de France cette année, les autorités ont saisi des médicaments qui, selon le conseiller scientifique de l'AFLD, le professeur Michel Rieu, ont soulevé des questions.

Les médicaments trouvés, notamment pour soigner le diabète et l'hypertension artérielle, ne sont pas interdits, mais ils sont «incongrus» pour des athlètes de haut niveau, a-t-il affirmé.

«Ce n'est pas normal, je ne vois pas pourquoi on ferait courir des diabétiques sur le Tour de France», a-t-il notamment déclaré.

Il a refusé de dire dans quelles équipes ces substances avaient été saisies, affirmant que cela faisait l'objet d'une enquête judiciaire. «La procédure est en cours», a-t-il souligné.