Le Ventoux délivrera le 25 juillet le verdict final du Tour de France, trois semaines exactement après le départ de Monaco samedi prochain.

La montagne s'est rapprochée des Champs-Elysées grâce aux lignes ferroviaires à grande vitesse. Pour la première fois, se félicitent les organisateurs du Tour, le dernier (grand) col est escaladé 24 heures seulement avant la conclusion de l'épreuve à Paris.

Par sa singularité propice aux défaillances sous la canicule de juillet, sa légende noire depuis le décès du Britannique Tom Simpson en 1967, le Ventoux inquiète, menace les favoris. Nul n'est à l'abri d'un recul en ces lieux où le vent s'amuse à déjouer les pronostics, à contrarier aussi les plans des attaquants.

Plus que jamais, il faudra donc attendre la dernière montée, la quatrième et dernière ascension hors catégorie de ce Tour 2009, pour connaître le nom du vainqueur. Après 3459,5 kilomètres d'une boucle privilégiant la moitié sud de la France et négligeant cette fois l'Ouest et le Nord.

Pour éviter la surcharge, les organisateurs ont modelé la part dévolue aux deux grands massifs traditionnels. Trois étapes sont disputées dans les Pyrénées et les Alpes et, dans les deux cas, d'une difficulté variable.

Cinq jours décisifs

Le premier sommet ? Arcalis (7e étape), qui vient en conclusion d'une première semaine très méditerranéenne après le contre-la-montre inaugural de Monaco, déjà très significatif par son profil et sa distance (15,5 km), le chrono par équipes de Montpellier, un exercice de retour au programme après quatre ans d'absence, et l'arrivée spectaculaire à Barcelone.

L'étape d'Arcalis, la station andorrane où le Tour n'est venu qu'une seule fois (1997, victoire de Jan Ullrich), est suivie de deux autres journées pyrénéennes, moins déterminantes a priori à cause de l'éloignement du dernier col de l'arrivée.

La course adopte ensuite un autre tempo, dans le centre de la France, avant de rejoindre les Alpes en passant par les reliefs vosgiens (Vittel-Colmar) sur des terrains dessinés pour l'offensive.

Le triptyque alpestre commence à Verbier (19 juillet), la station suisse qui accueille le Tour à la veille de la seconde journée de repos. Un saut par-dessus le val d'Aoste italien permet de rejoindre ensuite Bourg-Saint-Maurice et le peloton s'attaque le 22 juillet à sa grande étape de montagne, un dur parcours (4 cols de première catégorie) menant au Grand-Bornand par l'inédit col de Romme et la Colombière.

Sans temps mort viennent le contre-la-montre (40,5 km) tracé autour du lac d'Annecy puis, deux jours plus tard, le Ventoux. L'enchaînement des difficultés, leur habile dosage durant ces cinq journées décisives, sont autant de promesses.