Les conclusions de l'ex-coureur autrichien Bernhard Kohl, mettant en cause l'efficacité du passeport biologique, sont «erronées», a déclaré officiellement l'Union cycliste internationale (UCI).

Dans un communiqué publié mercredi soir, la fédération internationale estime «inopportun» de répondre à un coureur «qui a reconnu lui-même avoir triché pendant toute sa carrière» et souligne que Kohl «a été exclu du cyclisme grâce précisément à la détermination du monde du sport à lutter avec la plus grande efficacité possible» contre ce type de comportement coupable.

«Dans l'attente d'éventuelles informations de la part de ce coureur, qui pourraient en revanche s'avérer réellement constructives dans l'optique d'une lutte contre le dopage toujours plus performante», l'UCI s'explique plus précisément sur le fond du problème.

«Les valeurs sanguines transmises à l'équipe de Bernhard Kohl remontent à la phase de récolte initiale des données permettant l'établissement du passeport biologique. Toute remise en cause de l'efficacité de ce dernier n'a dès lors aucun sens puisque le profil individuel du coureur n'avait pas encore été complètement élaboré», estime l'UCI.

En annonçant sa retraite sportive après sa suspension pour deux ans, Kohl a reconnu recourir au dopage depuis l'âge de 19 ans et être passé à travers les mailles du filet. Jusqu'au dernier Tour de France, dans lequel il a été convaincu d'usage d'EPO Cera.

L'UCI précise enfin que «l'analyse des profils des coureurs a mis en évidence au cours de ces derniers mois un certain nombre d'anomalies et a confirmé les résultats de plusieurs contrôles antidopage classiques». Elle a annoncé en conclusion l'ouverture «très prochainement» de plusieurs procédures disciplinaires, sans en donner le nombre.