L'Américain Lance Armstrong, qui a pris la deuxième place du Tour de Gila dimanche, a indiqué qu'il allait au Tour d'Italie pour aider à la victoire de son compatriote et coéquipier Levi Leipheimer, vainqueur de la modeste course disputée dans le Nouveau-Mexique.

Armstrong, qui faisait au Tour de Gila son retour en compétition après sa fracture de la clavicule droite dans une chute en course en Espagne le 23 mars, sera au départ du Giro le 9 mai à Venise, mais avec des ambitions réduites.

   «Je suis content d'avoir couru le Tour de Gila, c'est mieux que rien avant le Giro, a-t-il indiqué. Evidemment, ma fracture de la clavicule a modifié mes ambitions pour le Giro mais j'ai hâte d'y être. Je courrai sans pression cette course que j'ai toujours voulu faire et j'essaierai d'aider Levi à gagner.»

   «La première priorité (au Giro, ndlr) sera de le protéger et de faire en sorte qu'il exploite son potentiel là-bas, a aussi dit le Texan à propos du Californien. Ce serait incroyable si un Américain gagnait le Giro une nouvelle fois. Je serais content d'être là et d'aider à ce que ça se produise.»

   Leipheimer a participé à trois courses par étapes cette saison et les a toutes gagnées (Tour de Californie, Tour de Castille-et-Léon, Tour de Gila), même si la dernière est d'un niveau très inférieur aux deux premières.

   «Beaucoup de gens me voient comme un favori (du Tour d'Italie) mais je crois que tout ça est un peu exagéré, a toutefois tempéré Leipheimer. Les Italiens sont super concentrés sur le Giro et ils le connaissent par coeur. Je vais le prendre au jour le jour, kilomètre par kilomètre, et on verra bien.»

   «J'étais cuit»

   Dimanche, dans les montagnes du sud-ouest du Nouveau Mexique, le Tour de Gila aurait pu se terminer par un succès d'étape pour Armstrong mais l'Américain Philip Zajicek l'a devancé dans les ultimes mètres des 170 km de course, dont l'arrivée était jugée en altitude.

   «Je ne connaissais pas l'arrivée, je ne savais pas que ça continuait à monter jusqu'à la ligne, je pensais que ça se ferait sur du plat pour un sprint», a expliqué Armstrong, qui a perdu la roue de Leiphemer quand Zajicek est parti et a dû faire un effort pour revenir. «Mais quand j'ai repris le contact, j'étais cuit...», assuré le septuple vainqueur du Tour de France.

   Sa deuxième place dans une étape offrant 2.800 mètres de dénivelé lui a toutefois permis de remonter du 4e au 2e rang au classement général final.