Le cycliste italien Dario Frigo, arrêté en juillet 2005 à Courchevel (Alpes françaises) pour une affaire de dopage alors qu'il participait au Tour de France, a été condamné à trois mois de prison avec sursis par la cour d'appel de Chambéry (Alpes françaises).

La cour, qui a rendu son délibéré jeudi, est allée à l'encontre du réquisitoire de l'avocat général qui avait requis, lors de l'audience du 5 mars, une peine d'un an d'emprisonnement avec sursis.

L'épouse du coureur, Susanna, a elle aussi été condamnée à trois mois de prison avec sursis.

Quant à la demande de la Fédération française de cyclisme (FFC), pour laquelle l'avocat général avait demandé le versement d'un euro de dommages et intérêts, elle a été rejetée par la cour d'appel.

En première instance, en septembre 2008, Dario Frigo, ainsi que son épouse, avaient été condamnés par le tribunal correctionnel d'Albertville (Alpes françaises) à six mois de prison avec sursis chacun et à une amende douanière conjointe de 8.757 euros.

Le couple Frigo avait fait appel de cette décision.

Pour sa défense, Dario Frigo avait déclaré qu'il était «victime du système» et avait dénoncé «un dopage organisé au sein de l'équipe» (Fassa Bortolo, ndlr).

Le 11 juillet 2005, Susanna Frigo avait été interceptée par les douanes sur l'autoroute A43 au péage de Sainte-Hélène-sur-Isère (Alpes françaises), alors qu'elle transportait dans sa voiture des produits dopants, en plein Tour de France.

Dario Frigo avait été interpellé à son hôtel à Courchevel (Alpes françaises) le 13 juillet au matin, avant le départ de la 11e étape de la Grande Boucle.

A l'issue de son audition, le couple Frigo avait été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire.