L'Américain Tyler Hamilton, 38 ans, a subi un nouveau contrôle antidopage positif (stéroïdes) qui signifie sa fin de carrière, selon le site spécialisé cyclingnews.

Hamilton, qui porte le maillot de la modeste formation américaine Rock Racing, a été positif dans un contrôle inopiné diligenté en février par l'agence nationale antidopage américaine (USADA).

Champion olympique du contre-la-montre en 2004, l'Américain avait été le premier sportif convaincu de dopage par transfusion sanguine fin 2004.

Hamilton avait été suspendu pendant deux ans à la suite de cette affaire.

Selon le site spécialisé, le coureur a reconnu avoir pris une substance interdite dans un supplément vitaminé afin de soigner une dépression. Il a annoncé sa décision de raccrocher le vélo.

«Je me retire officiellement à partir de maintenant», a déclaré Hamilton. «Michael (Ball, propriétaire de Rock Racing) est prévenu mais mes coéquipiers ne le savent pas encore. C'est très difficile.»

Suivant le code mondial antidopage, l'ancien coéquipier de Lance Armstrong (de 1998 à 2001) encourt une sanction qui peut aller jusqu'à la suspension à vie.

Dépressif

Hamilton, averti du résultat positif de son contrôle, n'avait alors pas participé au Tour de Castille et Leon en Espagne pour lequel il était prévu fin mars. L'équipe dirigée par le Belge Rudy Pevenage (l'ancien mentor de l'Allemand Jan Ullrich) avait expliqué son forfait par une bronchite.

«Je savais que c'était le calme avant la tempête», a déclaré à ce sujet le coureur américain. «J'avais besoin de passer du temps avec ma famille, de parler de ce qui allait se passer.»

«Beaucoup de gens souffrent de dépression et ont besoin d'être soignés pour cela», a ajouté Hamilton en reconnaissant qu'il était parfaitement au courant que la substance en cause figurait dans le médicament et était interdite par le règlement antidopage.

Hamilton serait soigné depuis 2003 pour dépression, maladie pour laquelle un antidépresseur lui a été prescrit pour une durée de six ans. Selon ses dires, il aurait pris le double du dosage prescrit en janvier quand il aurait appris que sa mère était atteinte d'un cancer. Il aurait ensuite stoppé le traitement avant de prendre la substance qui lui a valu d'être contrôlé positif.

Lourds soupçons

Mis en lumière par sa «performance» du Tour de France 2003, quand il avait bouclé la course à la 4e place en dépit d'une fracture à une clavicule, le coureur de Boston est passé sans transition des sommets aux gouffres l'année suivante en gagnant l'or du contre-la-montre aux JO d'Athènes quelques semaines avant son contrôle positif de la Vuelta.

Hamilton a sauvegardé sa médaille d'or malgré de très lourds soupçons sur lui. L'échantillon A s'était révélé positif mais la contre-expertise n'avait pas abouti en raison de la dégradation de l'échantillon sanguin.

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a mis un terme à l'affaire en rejetant sur la forme en 2006 l'appel déposé par son suivant, le Russe Viatcheslav Ekimov.

Hamilton a été également éclaboussé pour une supposée implication dans l'affaire Puerto -il a rejeté cette accusation-, avant même qu'il recoure pour l'équipe italo-russe Tinkoff. Sans conséquence pour lui, en l'absence de sanction de la part de la Fédération américaine.

Par la suite (2008), le coureur de Boston a trouvé refuge dans son équipe actuelle, à côté notamment des Espagnols José Enrique Gutierrez, Francisco Mancebo et Oscar Sevilla, dont les noms ont été aussi cités dans l'affaire Puerto. Jusqu'à l'arrêt définitif coïncidant, à quelques jours près, avec son 38e anniversaire (1er mars).