Lance Armstrong a expliqué jeudi que le programme antidopage qu'il avait initialement envisagé avec Don Catlin était trop «difficile à mettre en place» mais qu'il comptait toujours monter le programme «le plus complet qui existe dans le cyclisme».

Armstrong, qui prend le départ samedi du Tour de Californie, travaillera avec le Danois Ramsus Damsgaard, qui collabore avec son équipe Astana.

Q: Pouvez-vous expliquer la fin de votre collaboration avec Don Catlin ?

R: «J'ai le plus grand respect pour Don mais c'était juste difficile à mettre en place. Nous avons tardé à donner des nouvelles car c'était complexe à monter, ne serait-ce qu'en raison de nos agendas. C'est dommage mais ça ne veut pas dire qu'il ne s'agit pas du programme antidopage le plus complet qui existe dans le cyclisme. Je maintiens que ça va l'être. Des résultats de tests sont en ligne sur internet et nous les mettrons à jour.»

Q: Quelles garanties pouvez-vous donner ?

R: «Avec Don, on parlait de tests tous les trois jours en moyenne. Tout expert antidopage vous dira que ce n'est pas forcément nécessaire quand il y a des choses comme le passeport biologique et les contrôles de l'AMA, l'USADA et l'UCI qui existent. Mais je suis pour l'ouverture et la transparence, sinon je ne serais pas sur Twitter à vous dire toutes les deux heures où je suis et ce que je fais. Une de mes meilleures réponses, c'est ça, avec la publication des résultats, le passeport biologique et tout ça.»

Q: Floyd Landis et Ivan Basso sont au Tour de Californie. Vous dites qu'il faut les accueillir aussi bien que David Millar après sa suspension. Mais lui a fait un mea culpa, pas eux. Pourquoi les mettre au même plan ?

R:"J'admire Millar, mais il a été pris les doigts dans le pot de confiture. Est-ce héroïque de sa part de s'être confessé ? Certains disent que oui. Moi, je trouve que son retour est une bonne chose et je lui souhaite du succès. Concernant Floyd, il y a des preuves contre lui mais d'autres en sa faveur. Et surtout, Floyd ne croit pas être coupable, il ne peut donc pas faire des aveux. Il ne va pas le faire juste pour que les gens le lâchent. Est-ce que nous faisons tous des erreurs ? Oui. Notre société doit-elle pardonner ? Oui.»

Q: Pouvez-vous parler de votre relation avec la presse ?

R: «Chacun lit ce qui est écrit sur lui, surtout que c'est facile maintenant (avec internet). Celui qui dit le contraire ment. Certains dans cette salle (des journalistes) savent que je peux donner un coup de fil quand je trouve que quelque chose ne va pas avec un papier (Il prend l'exemple d'une journaliste du New York Times, présente dans la salle). Elle a fait un article sur mon changement de programme antidopage. Et je me suis dit: +mais elle n'a pas écrit cela, ni ceci+. Cela fait partie du jeu. Mais c'est frustrant de voir que la presse ne couvre pas forcément ce que je passe le plus de temps à faire, mon travail contre le cancer.»

Q: Quelles sont vos motivations en général ?

R: «Il y en a deux. L'une est de refaire de la compétition mais la plus importante est l'idée de porter le message de Livestrong (sa fondation contre le cancer) autour du monde. Nous avons connu le succès aux Etats-Unis et en étudiant quelle était la meilleure façon de propager notre message autour du monde, on s'est dit que je pouvais remonter sur le vélo pour le +fun+. Et puis je me suis pris au jeu... Cela s'est super bien passé en Australie, pour l'équipe comme pour la fondation, et nous sommes impatients de poursuivre sur cette lancée en Californie puis en Europe.»

Q: Pourquoi le Tour de Californie ?

R: «Déjà, je ne l'ai jamais couru. La Californie est une place forte du cyclisme aux Etats-Unis et c'est un endroit mythique pour tout le monde, par les films ou les chansons. En plus, c'est devenu une épreuve de renom.»