Avant la série du siècle, les russes disaient qu'ils étaient venus pour apprendre, mais les canadiens ont vite compris qu'il venait pour gagner... Armstrong nous disait qu'il revenait pour prendre la forme, mais elle semble déjà pas si mal.

Lors de la deuxième étape du Tour Down Under, mercredi, il s'est fait plaisir en lançant une échappée avec un collègue Australien de près de la moitié de son âge (19 ans). Un coup certes voué à l'échec mais qui démontre tout de même qu'il se sent bien.

Mieux, lors de la 3ème étape qui s'est déroulée jeudi (mercredi soir au Québec), il a fait partie d'un groupe d'une dizaine de favoris, tel Michael Rogers, qui s'est échappé malgré un fort vent pendant près de 100km. Il a ensuite terminé dans le groupe de tête réduit à une cinquantaine d'unité.

Notons la présence dans ce groupe de deux canadiens, Ryder Hesjedal et Christian Meier. C'est entre les membres de ce groupe que la victoire s'est disputée. Tel que prédit en ces lignes, Graeme Brown s'est montré le plus rapide.

Allan Davis, au autre jeune australien, conserve le maillot de leader mais avec le même temps que Brown. Toutefois, la polyvalence de Davis (il passe bien les petites côtes comme celles autour d'Adelaide et il sprinte bien) fait de lui un candidat sérieux au titre final. La 4e étape, demain, devrait être déterminante pour départager le vainqueur dimanche.

Depuis une vingtaine d'années, en fait depuis Greg Lemond, les candidats à la victoire au Tour de France nous ont habitués à entamer leur saison en mars seulement pour améliorer leur forme tranquillement en avril, mai et juin.

Voilà qu'un autre prétendant, et un revenant lui aussi, Ivan Basso, démontre qu'il est déjà raisonnablement en forme en janvier en terminant dans les 10 premiers du contre-la-montre du tour de San Luis en Argentine hier.

Bref, Armstrong et consorts semblent partir la saison avec un plus haut «niveau de jeu». Parions que, s'ils réussissent, le mode de préparation des prétendants au Tour prendra une structure différente. À suivre!