Le cycliste allemand Patrik Sinkewitz, convaincu de dopage en 2007, aurait cité le nom de son ancien coéquipier Andreas Klöden devant les policiers en charge de l'enquête sur le réseau de dopage sanguin organisé à la clinique universitaire de Fribourg, rapporte l'hebdomadaire allemand Focus.

Selon Focus, Sinkewitz aurait révélé que Klöden faisait partie de ce qui est surnommé en Allemagne le «convoi du Rhin» pour désigner le voyage réalisé par plusieurs coureurs de l'équipe T-Mobile entre Strasbourg, ville-départ du Tour de France 2006, et Fribourg à la veille du prologue.

Les coureurs de l'équipe T-Mobile auraient reçu auprès de médecins de la clinique de Fribourg, alors en charge de leur suivi médical, des transfusions sanguines.

La police criminelle a entendu à plusieurs reprises Sinkewitz qui avait accepté de collaborer afin de bénéficier d'une suspension réduite à un an. Focus rapporte que sa compagne de l'époque a également donné des informations détaillées sur ce qui s'est passé en 2006.

Interrogé par l'agence allemande d'informations sportives SID, Wolfgang Maier, du parquet de Fribourg, s'est refusé à confirmer que le nom de Klöden avait été cité.

«Il n'y a pas de nouvelles informations dans ce dossier, mais l'enquête avance, elle ne devrait pas être conclue avant février», a-t-il indiqué.

Sinkewitz reprendra sa carrière en 2009 sous le maillot de l'équipe tchèque Team PSK-Whirlpool, qui évolue sur le circuit continental.

Ancien lieutenant de Jan Ullrich, Klöden n'a jamais fait l'objet d'un contrôle antidopage positif. L'Allemand, deuxième du Tour de France en 2004 et 2006, est sous contrat depuis 2007 avec la formation Astana.