Les partis nationalistes basques ont rejeté un texte au parlement régional pour inviter la Vuelta, le Tour d'Espagne, à revenir sur les routes basques après des années d'absence, arguant du fait que «le Pays Basque n'est pas l'Espagne», rapporte vendredi le journal El Mundo.

Cela fait près de 30 ans que la Vuelta ne passe plus par cette région autonome du nord de l'Espagne, à la suite de protestations et d'incidents de la part de nationalistes radicaux qui avaient obligé, en 1979, à annuler une étape basque de l'épreuve, indique El Mundo.

Une proposition au sein du parlement régional basque, élaborée par le parti de droite minoritaire, le Parti Populaire, pour «appuyer le retour de la Vuelta sur les routes basques», a essuyé le refus des partis nationalistes qui détiennent la majorité, principalement du PNV (centre-droit) et d'EA (centre-gauche), selon le journal.

Ces nationalistes qui dirigent le gouvernement régional basque ont expliqué leur refus par le fait que la Vuelta est organisée par une entreprise privée libre d'organiser l'épreuve comme elle l'entend et aussi par le fait que «le Pays Basque n'est pas l'Espagne», selon El Mundo qui cite les porte-parole parlementaires du PNV et d'EA.

El Mundo souligne que cette attitude contraste avec l'appui de ces mêmes partis nationalistes pour que le Tour de France fasse étape dans la capitale économique basque, Bilbao, lors de son édition 2013.

La société organisatrice du Tour de France, Amaury Sport Organisation (ASO) a pris cette année une participation de 49 % dans le capital d'Unipublic, l'organisateur de la Vuelta qui demeure à 51 % dans des mains espagnoles, en l'espèce, le groupe de télévision Grupo Antena 3.