L'entraîneur des Warriors de Golden State, Steve Kerr, a relevé de l'ironie de la célébration des États-Unis et du drapeau américain organisée mardi par Donald Trump, qui a semblé peiner pour se souvenir des paroles du chant patriotique God Bless America.

«Je suis sous le choc de l'ironie qu'il y a de retirer l'invitation (à venir à la Maison-Blanche) aux Eagles de Philadelphie quand on lit toutes les bonnes actions qu'ils font pour la population locale», a expliqué Kerr avant le coup d'envoi du troisième match de la finale de la NBA contre les Cavaliers de Cleveland.

«Et en même temps, nous avons des chants militaires à la Maison-Blanche pour montrer notre patriotisme, même si on ne connaît pas les paroles de God Bless America, c'est incroyable», a-t-il poursuivi, sans citer le nom de Donald Trump.

Le président américain devait initialement recevoir mardi les Eagles, vainqueurs du dernier Super Bowl, la finale de la NFL.

Mais, comme de nombreux joueurs ont décidé de faire l'impasse sur ce rendez-vous, M. Trump a annulé cette cérémonie. Il a à la place organisé une célébration du drapeau américain et des États-Unis, durant laquelle il a fredonné quelques paroles de God Bless America.

Kerr, qui critique régulièrement le milliardaire républicain et ses décisions, notamment en matière de restrictions de l'immigration, a estimé que «le sport était facteur d'unité».

«On le voit dans tout ce qu'ont fait les Eagles pour la ville de Philadelphie, le bonheur qu'ils ont procuré à la population locale», a-t-il noté.

Selon l'entraîneur des Warriors, qui mène deux victoires à zéro face aux Cavs, le patriotisme des joueurs de la NBA se voit à travers leurs actions hors du terrain, comme celles de Kevin Durant qui a dépensé 13 millions $ pour des programmes d'aide à la jeunesse au Texas, au Maryland et en Californie.

«C'est ça le patriotisme des sportifs. Le président transforme tout en jeu politique, en guerre des sondages, en expression du nationalisme, mais le patriotisme, c'est aider ses concitoyens», a-t-il conclu.