Klay Thompson a réussi un important panier de trois points alors qu'il ne restait que 1:33 à écouler et les Warriors de Golden State ont battu les Cavaliers de Cleveland 99-92, lundi soir, dans un duel opposant les finalistes des trois dernières saisons.

Kevin Durant a fait du très bon travail en défensive aux dépens de LeBron James et il a laissé sa marque en attaque, comme il l'avait fait il y a six mois, lorsqu'il a été nommé le joueur le plus utile de la finale de la NBA.

Durant a réussi un bloc contre James alors qu'il restait 24,5 secondes à jouer. La vedette des Warriors a conclu la rencontre avec 25 points, sept rebonds et cinq blocs devant ses partisans au Oracle Arena.

Kevin Love a inscrit 31 points, dont six paniers de trois points, et 18 rebonds, un sommet pour lui cette saison. James a ajouté 20 points, six rebonds et six aides pour les Cavaliers, qui se mesuraient à des Warriors privés de Stephen Curry, blessé à la cheville droite depuis trois semaines.

Thompson a marqué 24 points et Draymond Green a réussi un triple double grâce à 12 points, 12 rebonds et 11 aides. Il s'agissait de la 12e victoire des Warriors à leurs 13 dernières parties. Leur séquence de 11 victoires a pris fin samedi, quand les Nuggets de Denver l'ont emporté.

La recrue des Warriors Jordan Bell a commis un revirement avec 2:13 à disputer et James a créé l'égalité. Thompson a cependant procuré aux siens leur dernière avance de l'affrontement grâce à son quatrième tir d'au-delà de l'arche.

Sans surprise, le rythme du match a été très soutenu et les deux rivaux ont encore une fois offert un spectacle de qualité. Les Warriors avaient mis la main sur un deuxième titre en trois ans contre les Cavaliers, en juin.

Les Cavaliers avaient gâché la fête à l'été 2016, lorsqu'ils avaient vaincu les Warriors lors du septième match, au Oracle Arena, pour remporter le seul titre de leur histoire.

Les deux formations croiseront à nouveau le fer le 15 janvier, mais cette fois à Cleveland.

Les Cavaliers, qui avaient gagné six de leurs sept dernières parties, ont vu leur série de matchs avec au moins 100 points inscrits s'arrêter à 26.

Les Warriors, toujours l'équipe à battre 

Les Warriors de Golden State ont été impitoyables lors des dernières séries de la NBA, échappant un seul match et ce en finale, en route vers un deuxième titre en trois ans. Et pour la troisième année de suite, ils affrontaient les Cavaliers de Cleveland en série ultime.

Et jusqu'ici cette saison, le groupe de Steve Kerr paraît tout aussi redoutable.

«Une des grandes forces des Warriors est de tirer avec efficacité de partout», dit Mario Joseph, l'entraîneur des Citadins en basket masculin, à l'UQAM.

Au moment d'amorcer la dernière semaine de 2017, les Warriors sont au sommet de la ligue pour le pourcentage de réussite de tirs, que ce soit pour deux ou trois points.

«Quant à LeBron James, il est supposé ralentir à sa 15e saison, mais il a trouvé la fontaine de Jouvence. Quand il s'implique en défense, les Cavaliers sont un tout autre club.»

On savait que les Rockets de Houston étaient à redouter mais ils font encore mieux que prévu.

«Les Rockets jouent bien mais dans l'Ouest, la question reste la même: est-ce qu'ils peuvent être à la hauteur de Golden State?» poursuit Joseph.

Les 76ers de Philadelphie et les Timberwolves du Minnesota sont parmi les jeunes clubs dont il faut se méfier selon Joseph, qui a pris les commandes des Citadins en juin cette année, après neuf ans comme adjoint au sein de l'équipe.

David DeAveiro, l'entraîneur de basketball des Redmen de McGill, croit aussi que le noyau de clubs pouvant ébranler Golden State est assez limité.

«Les Rockets sont toujours dangereux grâce à James Harden, estime DeAveiro. Les Spurs pourraient se faufiler s'ils restent en santé, pousser les Warriors à la limite. Peut-être que les Celtics peuvent le faire aussi. Mais à part ces clubs-là, j'en doute. »

Il fait écho à Joseph concernant les T-Wolves, y mettant un bémol en rappelant que ces jeunes loups doivent apprendre à gagner en séries.

«Stan Van Gundy fait de l'excellent travail avec les Pistons, mais je ne pense pas qu'ils ont assez de munitions pour surprendre Cleveland ou Boston.

«Les Raptors veulent axer leur jeu sur plus de tirs de trois points, ajoute DeAveiro. DeMar DeRozan passe très bien le ballon, mais il faut voir comment ils vont gérer ça dans les fins de matchs où c'est corsé. Et ils doivent définir quel est le meilleur rôle pour Jonas Valanciunas.

«Je pense qu'ils leur manquent un tireur de premier plan pour atteindre la finale de l'Est, particulièrement au niveau des trois points, mais Dwane Casey fait de l'excellent travail en défense. Ils sont rarement surclassés.»

Du répit pour les joueurs

La saison ayant débuté une semaine plus tôt qu'à l'habitude, les artisans du calendrier ont éliminé les séquences de quatre matches en cinq soirs. Il y a aussi moins souvent deux matchs en deux soirs.

«Les partisans payent le gros prix pour voir les vedettes et un peu trop souvent les meilleurs joueurs avaient une soirée de congé. Il fallait trouver une solution, mentionne DeAveiro. Il n'y avait rien de positif à jouer quatre fois en cinq soirs. Le niveau de jeu en souffrait à cause de la fatigue, sans compter le risque de blessures. Les gars faisaient seulement acte de présence. Je pense que la NBA a un très bon commissaire et que la relation est bonne avec les joueurs. Il y a de l'écoute de part et d'autre.»

Les passages éclairs dans la NCAA

Lors du dernier repêchage, neuf des 10 premiers joueurs choisis ont passé une seule saison dans la NCAA.

«Pour certains ça va être une bonne chose, alors que d'autres auraient avantage à continuer à l'université, fait valoir Joseph. Parfois, faire le saut est l'occasion d'aider leur famille financièrement.»

DeAveiro n'est pas très enchanté par ce règlement du «one and done», instauré par la NBA en 2005.

«Je n'ai jamais beaucoup aimé cette règle. Quelques joueurs ont du succès tout de suite, mais ils ont beaucoup de pression en arrivant dans des clubs perdants, confie DeAveiro, l'entraîneur des Redmen depuis mai 2010. Je ne pense pas qu'ils soient prêts pour le rôle de sauveur. J'aimerais mieux deux ans obligatoires.

«Ça nuit assurément à la NCAA. À chaque année, il faut établir une chimie entre des gars qui se demandent quel est leur profil en vue du repêchage. Je suis certain que ça doit être difficile d'être un entraîneur dans ce contexte-là.»

Seattle: un plan pour des rénovations

Le 4 décembre, ceux qui espèrent l'arrivée de la LNH ou un retour de la NBA à Seattle ont reçu une très bonne nouvelle. Le conseil municipal a approuvé des rénovations de 600 millions $ US au KeyArena, provenant de fonds privés. Le projet du groupe Oak View pourrait être complété en octobre 2020.

«Je pense que c'est la prochaine étape, que ce soit une expansion ou un déménagement. Le marché a fait ses preuves et les gens veulent passionnément une équipe, confie DeAveiro. Les Supersonics jouaient devant des salles combles. Seattle a d'excellents partisans.»

À l'horizon de 2018:

- Des confrontations très attendues: les 11 et 13 janvier, les Raptors vont accueillir coup sur coup les finalistes en 2017, Cleveland et Golden State.

- Les Canadiens Andrew Wiggins et Jamal Murray sont des maillons importants des Timberwolves du Minnesota et des Nuggets de Denver. Ils pourraient tous deux accéder aux séries pour une première fois en carrière.

- Les Suns fêtent leur 50e saison, mais on est loin des années fastes de Kevin Johnson, Charles Barkley ou Steve Nash. Le club est absent des séries depuis 2010, et il serait très surprenant d'y voir l'équipe en 2018.

- En 2017, le Temple de la renommée a ouvert ses portes à Tracy McGrady et Rebecca Lobo, notamment. En 2018, il semble fort probable qu'on y accueillera Jason Kidd et Steve Nash, qui en sont à leur première année d'admissibilité.

- Les Pistons ont un nouveau domicile, le Little Caesars Arena. En 2018, ce sera au tour des Bucks et, l'année suivante, les Warriors y auront droit.