Le président des Clippers de Los Angeles Donald Sterling, suspendu à vie par la NBA pour racisme, a écarté l'hypothèse d'une grève de ses joueurs pour obtenir son départ, selon des propos diffusés mercredi par la chaîne de télévision CNN.

«La question d'une grève est purement théorique, c'est agité par la presse», a déclaré Sterling à CNN dans un entretien enregistré dimanche et diffusé par la chaîne d'informations en continue depuis lundi.

«Pourquoi devraient-ils (se mettre en grève)? Ils sont payés, ils joueront», a-t-il estimé.

La menace d'une grève avait été évoquée dès le début de l'affaire Sterling, avant que la NBA ne le punisse sévèrement avec une suspension à vie, une amende de 2,5 millions de dollars et la recommandation que les Clippers soient revendus.

La famille Sterling a toutefois laissé entendre qu'elle n'avait pas l'intention de vendre l'équipe de basket-ball qu'elle possède depuis 1981, même si les autres propriétaires devaient se prononcer en faveur d'un changement de propriétaire.

Sterling a créé une vague d'indignation aux États-Unis en déclarant à son assistante, amie et confidente, qu'elle ne devait pas «s'afficher avec des Noirs» et qu'elle ne devait pas «les amener à des matchs des Clippers».

Le milliardaire a présenté ses excuses dans l'entretien à CNN, sa première apparition publique depuis que ses propos racistes ont été révélés par le site internet spécialisé dans l'actualité people TMZ.

«Qui suis-je, Frankenstein, un ogre? Je suis quelqu'un de bien, de chaleureux, qui dit bonjour à tous les joueurs de l'équipe», s'est-il défendu selon les propos diffusés mercredi.