La révélation de son homosexualité étant faite, Jason Collins a maintenant besoin d'un boulot.

Le dévoilement lui a valu le support de nombreux joueurs et dirigeants, et même un appel du président américain, mais tout cela survient après la saison pour Collins.

Le centre de sept pieds sera joueur autonome le 1er juillet. Il devra se trouver un club, et ce ne sera que lors de la prochaine saison qu'il verra si ses coéquipiers, ses adversaires et les amateurs le traitent différemment.

«Je crois qu'on verra les vraies réactions quand une équipe va l'embaucher, a dit le vétéran des Nets Jerry Stackhouse, un ami de longue date de Collins. Ce n'est pas garanti qu'il va avoir un contrat mais je pense que quand ça va arriver, l'opinion des joueurs et du public va prendre plus d'ampleur. Je suis de son côté, c'est certain.»

Collins n'a disputé que 38 matchs la saison dernière, sa 12e dans la NBA. Le joueur de 34 ans a fourni en moyenne 1,1 point, 1,6 rebond et 10,1 minutes par match, avec Boston et Washington.

Collins n'est pas une vedette mais il reste une présence fiable en tant que réserviste, pour aider à contrer des centres d'impact comme Dwight Howard des Lakers, Brook Lopez des Nets et Marc Gasol des Grizzlies.

Et les joueurs de sept pieds sont un peu comme les gauchers au baseball: difficiles à trouver et susceptibles d'avoir de très longues carrières, s'ils restent en bonne forme.

«Jason est le genre de gars qui va peut-être jouer contre juste cinq équipes, mais vous avez besoin de lui dans ce temps-là, dit l'analyste de TNT Steve Kerr, qui a déjà été le d.g des Suns. Il mérite certainement de se trouver un poste quelque part.»

Les habiletés au basketball sont une chose mais si une équipe l'engage, Collins devra composer avec le fait d'être le premier joueur actif ouvertement gai dans la NBA.

«Les gens devraient le traiter normalement, tout simplement, dit Chris Bosh du Heat. C'est un être humain.. ce n'est pas comme s'il avait deux têtes ou quelque chose du genre. C'est le même gars. Vous le saluez comme s'il n'y avait rien de spécial.»