Le commissaire de la NBA David Stern a affirmé que la saison 2011-12 est vraiment en danger après le rejet par les joueurs de la dernière offre de la ligue.

Stern avait pressé les joueurs d'accepter l'offre sur la table, affirmant que c'est la meilleure que la NBA peut offrir et averti que la dissolution du syndicat n'est pas une stratégie gagnante.

En entrevue à ESPN, Stern a prévenu que la décision de demander la révocation de l'accréditation syndicale est de la poudre aux yeux. Il a ajouté qu'il croit que le syndicat tente de voir «s'il peut faire peur aux propriétaires de la NBA. Ça n'arrivera pas.»

Le directeur exécutif de l'Association des joueurs, Billy Hunter, a annoncé qu'ils se préparaient à déposer une poursuite antitrust contre la ligue au cours des prochains jours.

Il a ajouté que les joueurs n'étaient pas prêts à accepter l'ultimatum du commissaire de la NBA David Stern, affirmant que c'était «extrêmement injuste».

«C'est la meilleure décision pour les joueurs, a mentionné le président du syndicat, Derek Fisher. Je tiens à répéter qu'il y a de nombreux enjeux pour beaucoup de joueurs pour la suite de leur carrière. Nous estimons qu'il est important pour tous nos joueurs, et pas seulement pour ceux présents dans cette salle, d'essayer d'obtenir une entente non seulement pour la présent mais pour tous ceux qui vont venir dans cette ligue au cours de la prochaine décennie et au-delà.»

Fisher, accompagné à la conférence de presse par des dizaines de joueurs, dont Kobe Bryant et Carmelo Anthony, a déclaré que la décision a été unanime.

Stern avait pressé les joueurs d'accepter l'offre sur la table, qui prévoit un partage 50-50 des revenus et propose une saison de 72 matchs à partir du 15 décembre.

«Nous sommes conscients des conséquences d'une annulation potentielle de la saison, mais c'est un risque qui mérite d'être pris, a dit le vice-président de l'association des joueurs, Maurice Evans. C'est la bonne chose à faire.»

C'est toutefois risqué. La ligue a déjà déposé une poursuite qui veut prouver que le lock-out est légal et qui fait valoir que sans un syndicat qui les a négociés de façon collective, les contrats des joueurs pourraient légalement être annulés.

Au cours de la fin de semaine, Stern a mentionné qu'il n'annoncerait pas d'annulation de la saison cette semaine.

Beaucoup de dommages ont déjà été faits. Les deux parties ont perdu des centaines de millions en raison des matches annulés, et de tous les autres qui le seront avant qu'on recommence à jouer.

Les employés des équipes perdent de l'argent, et dans certains cas se voient même remerciés. Et aussi bien les joueurs que les propriétaires devront un jour regagner la confiance d'amateurs aigris, qui se demandent comment a t-on pu en arriver jusque là.

La convention collective précédente a pris fin le 30 juin. Malgré plusieurs réunions en juin, il n'y a jamais vraiment eu d'espoir de règlement avant cette date limite, les proprios voulant des changements majeurs après la perte, selon eux, de 300 M $ la saison dernière et de centaines de millions de plus, lors des autres années d'un pacte signé en 2005.

Les propriétaires veulent une plus grande partie des revenus de basketball de la NBA, qui approchent quatre milliards $. Ils veulent un système où même les clubs de petits marchés pourraient aspirer aux grands succès, disant que le système actuel favoriserait toujours les équipes les plus nanties.

Le plus récent conflit de travail de la NBA a réduit la saison 1998-99 à 50 matches.

La journée de lundi était la 137e du lock-out; celui de la NFL, plus tôt cette année, a duré 136 jours.