La NBA a annulé le reste de ses matches de pré-saison et se dirige désormais vers l'annulation des deux premières semaines de sa saison régulière après l'échec mardi de nouvelles négociations entre les propriétaires de franchises et les joueurs au sujet du lock-out.

«Nous n'aurons pas d'autres choix que d'annuler les deux premières semaines de la saison régulière si une solution n'est pas trouvée d'ici lundi, a indiqué mardi le patron de la NBA David Stern. Nous n'avons pas été en mesure de faire les progrès que nous souhaitions faire.»

Les discussions de quatre heures se sont en effet conclues mardi avec l'annulation des 71 matches de pré-saison qui restaient au programme, après la suppression des 43 premiers le 23 septembre, et par une menace très concrète sur le début de la saison régulière, normalement prévu le 1er novembre.

«La perspective qui s'offre à nous c'est de perdre des matches de saison régulière, ce serait un rude coup pour propriétaires et joueurs», a dit Stern.

Aucun agenda de poursuite de négociations n'a en effet été décidé et le chef du syndicat des joueurs (NBAPA), Billy Hunter, a laissé entendre que les deux parties ne se reverraient peut-être pas avant un mois ou deux, ce qui impliquerait que la saison régulière ne commence alors pas avant début 2012.

Selon Stern, les discussions ont pris fin quand les joueurs ont adressé une fin de non-recevoir à la proposition des propriétaires de partager à 50/50 les revenus générés par la NBA (estimés à 3,8 milliards de dollars pour 2010-2011). Dans le précédant accord collectif, qui a expiré le 30 juin, les joueurs en touchaient 57% et ne veulent pas descendre sous le chiffre de 53%.

L'autre pierre d'achoppement des négocations réside dans le plafonnement de la masse salariale que les propriétaires veulent imposer. Arguant du fait que seules huit des 30 équipes de la Ligue ont gagné de l'argent la saison passée, pour des pertes combinées de plus de 300 millions de dollars, ils sont décidés à imposer aux joueurs un plafond moins susceptible d'exceptions que le plafond souple («soft salary cap») du précédent accord, source d'inflation salariale.