La Ligue nord-américaine de basket-ball (NBA) a annoncé mardi avoir entamé une procédure judiciaire contre le syndicat des joueurs, espérant ainsi établir devant un tribunal fédéral la légalité du lock-out décrété par les patrons de clubs il y a un mois.

Les dirigeants de la Ligue ont également porté plainte contre le syndicat pour mauvaise pratique, affirmant que les joueurs ne négociaient pas en toute bonne foi avec les propriétaires de franchises dans le conflit qui les opposent.

Porter l'affaire devant les tribunaux vise à «prévenir l'utilisation d'inadmissibles tactiques de pression par le syndicat qui empêchent les parties de négocier une nouvelle convention collective», selon le vice-président de la NBA Adam Silver.

Les dirigeants de la Ligue craignent notamment que le syndicat des joueurs ne prenne exemple sur son homologue du football américain (NFL) qui vient d'obtenir la levée du lock-out.

Ce dernier avait déclaré sa dissolution: les joueurs avaient pu ainsi porter plainte par eux-mêmes devant les tribunaux contre les propriétaires, en s'appuyant sur la législation «antitrust» qui limite les situations de monopole - en l'occurrence celui de la NFL sur le commerce du football américain.

Les dirigeants du syndicat des joueurs avaient évoqué la possibilité d'employer une telle tactique, qui pourrait remettre en cause la légalité du lock-out, ce que la Ligue souhaite éviter en entamant des poursuites dès à présent.

Lundi, une réunion entre les protagonistes, la première depuis le début du lock-out, s'était révélée infructueuse.

Le différend entre joueurs et patrons de clubs porte sur la répartition des revenus de la NBA: les propriétaires de franchises, qui affirment avoir perdu l'année dernière 300 millions de dollars américains, cherchent en effet à augmenter leur part dans les 4,3 milliards de dollars américains générés chaque année par la NBA.

Ils souhaitent aussi imposer une masse salariale fixe, projet auquel s'opposent les joueurs.

Face à l'impasse des négociations, un lock-out a été décrété par les patrons le 30 juin.