LeBron James (31 pts) s'est montré à la hauteur de l'évènement mais ses deux nouveaux acolytes Chris Bosh et Dwyane Wade étaient aux abonné absents et le Heat de Miami a entamé sa saison par une défaite (80-88) mardi à Boston face aux Celtics, finalistes NBA en juin.

Miami a associé cet été James, le meilleur joueur de 2009 et 2010, à Wade et Bosh, deux méga-stars de NBA, pour créér un monstre sportif et médiatique programmé pour finir champion dès cette saison.

Certains observateurs avaient du coup qualifié de plus attendu de l'histoire ce match d'ouverture de la saison. Cinq cents journalistes, soit quatre fois plus que la normale selon un porte-parole des Celtics, ont été accrédités pour assister aux grands débuts du Big Three de Miami.

«Il n'y a qu'en finale NBA que tu vois autant de caméras, a d'ailleurs indiqué Wade avant le match. Et ce n'est le premier match de la saison.»

Mais Boston, champion en 2008, collectivement très rodé et défensivement bien aiguisé, a montré au Heat que le chemin sera semé d'embûches et que la baguette magique qui a permis ce recrutement mirifique ne suffira pas.

Le public bostonien, impitoyable pour James, constamment sifflé, a d'ailleurs raillé les Heat en chantant «sur-cotés, sur-cotés».

«Je suis désolé si tout le monde pensait que nous gagnerions nos 82 matches de saison régulière, a dit Wade. Cela n'arrivera pas.»

«Cela va prend du temps, on le sait, a indiqué James. On a l'impression de ne pas avoir été assez égoïste, d'avoir trop voulu s'aider les uns les autres.»

L'entraîneur de Miami Erik Spoelstra avait glissé avant le match qu'il ne serait pas compliqué de diriger ses trois as: «Ce n'est pas leur premier rodéo». Certes, mais ils se sont quand même bien fait secouer !

La première moitié de match de Miami a été affreuse: 9 points marqués dans le quart temps initial, 15 points de retard à la pause, atteinte avec seulement 27% de réussite aux tirs et 9 balles perdues, dont 5 de James. Un calvaire.

Miami est revenu à seulement trois points à une minutes de la fin, notamment sous l'impulsion de James qui a pris les choses en main (15 pts en 3e quart temps), et a été tout près d'un vrai hold-up mais Ray Allen a offert aux Celtics une victoire méritée avec un panier à trois points meurtrier.

King James a été trop seul, comme du temps de Cleveland, l'équipe qu'il a quittée cet été car il ne se voyait pas être champion avec elle.

Wade, qui n'a joué aucun match de pré-saison à cause d'une blessure à une cuisse, était clairement en manque de rythme (13 pts à seulement 25% d'adresse) et Bosh a été timide et maladroit (8 points, à 3 sur 11 aux tirs, 8 rebonds).

Côté Celtics, Allen s'est fendu de 20 points, avec 5 tirs à trois points (sur 8 tentés) et un Rajon Rondo de gala a distribué 17 passes décisives alors que Kevin Garnett n'a pas eu à en faire des tonnes (10 pts, 10 rbds).

«On sait que ça ne sera pas facile, la première moitié de match en est une indication, a déclaré Spoelstra. Mais il n'y a pas de raison de paniquer. J'imagine que (mercredi à Philadelphie) nous serons déjà bien meilleurs.»