C'est cette saison que LeBron James devait participer à sa première série de championnat. Experts et amateurs s'attendaient tous à une finale entre James et ses Cavaliers de Cleveland et Kobe Bryant et ses Lakers de Los Angeles. On saurait enfin qui de James ou Bryant est le monarque absolu de la NBA.

Mais certaines choses sont inéluctables dans le sport. Par exemple, les chocs Celtics-Lakers en finale. Les époques et les joueurs changent, mais les deux grandes dynasties du basketball continuent de s'attirer comme les pôles d'un aimant.

Pour les Lakers, il s'agira d'une troisième participation de suite à la finale, et d'une septième en 11 ans. Leur absence dans la série de championnat, qui s'amorce ce soir à Los Angeles, aurait été beaucoup plus étonnante que leur présence.

C'est tout le contraire pour les Celtics. Même les partisans du club avaient mis une croix sur la saison, à commencer par Bill Simmons, alias le Sports Guy, un irréductible des Celtics s'il en est un. Kevin Garnett avait perdu le feu sacré, Rasheed Wallace se traînait les pieds, l'esprit d'équipe avait disparu...

Mais ce sera finalement une autre finale Celtics-Lakers, la 12e de l'histoire, ce qui constitue un sommet dans les ligues professionnelles de l'Amérique du Nord - les Yankees de New York et les Dodgers de Brooklyn/Los Angeles se sont affrontés 11 fois en Série mondiale.

Avant que Magic Johnson et Kareem Abdul-Jabbar ne permettent enfin aux Lakers de venir à bout des Celtics au milieu des années 80, il s'agissait d'une rivalité à sens unique. Les Celtics ont gagné les huit premières finales entre les deux équipes - les sept premières entre 1958-1959 et 1968-1969...

Les déboires des Lakers en finale ne se sont pas limités à leurs confrontations avec les Celtics. Après avoir remporté cinq titres en six ans à partir de 1948-1949 - lorsqu'ils jouaient à Minneapolis -, les Lakers ont perdu neuf fois en finale au cours d'une période de 15 ans (les Bills de Buffalo et les Braves d'Atlanta peuvent se consoler).

Des marques inatteignables

Pendant que les Lakers multipliaient les échecs en finale, leurs éternels rivaux élevaient des bannières dans les hauteurs du vieux Gardens. De 1956-1957 à 1975-1976, les Celtics ont remporté 13 des 20 championnats de la NBA, dont huit de suite (1958-1959 à 1965-1966), et 10 en 11 ans (1958-1959 à 1968-1969).

Le petit nombre de joueurs qu'on retrouve dans une équipe de basketball fait en sorte qu'il sera toujours plus facile de construire une dynastie qu'au hockey, au football, ou au baseball. N'empêche, on ne risque pas de revoir de sitôt une domination comme celle de Bill Russell et des Celtics.

Des équipes différentes

Même si les Lakers ont participé à 10 finales de plus qu'eux, les Celtics demeurent l'équipe la plus titrée de la NBA. L'équipe du Massachusetts a remporté 17 des 20 finales auxquelles elle a pris part, tandis que les Lakers ont un dossier de .500 (15-15). Les Celtics ont également remporté neuf des 11 affrontements entre les deux équipes, dont le dernier, il y a deux ans.

Leurs noyaux de joueurs respectifs restent à peu près le même, mais les Lakers et les Celtics ont changé depuis 2008. Les Lakers ont greffé le coriace Ron Artest et son excellent jeu défensif à leur formation, alors que le garde Rajon Rondo est devenu un pilier chez les Celtics, Rondo était pourtant considéré le maillon faible de l'équipe par plusieurs experts, il y a deux ans.

Bryant, Artest, Pau Gasol et Lamar Odom d'un côté, Paul Pierce, Ray Allen, Garnett et Rondo de l'autre, la série devrait donner du jeu enlevant. Mais selon l'expert du basket à La Presse, Pierre Foglia, ça pourrait tout de même être expéditif.

«Les Celtics jouent du basket de tranchées, et ce n'est pas avec ce style qu'ils vont battre Bryant et les Lakers. J'ai bien peur que ce ne soit qu'une formalité, mais si Boston gagne un des deux premiers matchs à Los Angeles, ça pourrait changer le rythme de la série», dit-il.

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LES FINALES CELTICS-LAKERS

La 12e finale entre les Lakers et les Celtics s'amorce, ce soir, à Los Angeles. Les Celtics ont remporté neuf des 11 premières confrontations, et 17 des 20 finales auxquelles ils ont participé au cours de leur glorieuse histoire. Les Lakers ont disputé 30 séries de championnat - un sommet de la NBA -, mais ont deux titres de moins que leurs grands rivaux de Boston (15-15).

1958-1959 - Celtics 4, Lakers 0

1961-1962 - Celtics 4, Lakers 3

1962-1963 - Celtics 4, Lakers 2

1964-1965 - Celtics 4, Lakers 1

1965-1966 - Celtics 4, Lakers 3

1967-1968 - Celtics 4, Lakers 2

1968-1969 - Celtics 4, Lakers 3

1983-1984 - Celtics 4, Lakers 3

1984-1985 - Lakers 4, Celtics 2

1986-1987 - Lakers 4, Celtics 2

2007-2008 - Celtics 4, Lakers 2

Photo: archives La Presse

Larry Bird, des Celtics de Boston, en 1984.