Les Suns de Phoenix ont enregistré dimanche à San Antonio la victoire (107-101) qui leur a permis d'éliminer les Spurs des demi-finales de Conférence Ouest en quatre matches secs.

Les Suns sont qualifiés pour la finale, où ils devraient rencontrer les Lakers de Los Angeles, tenants du titre, qui mènent 3 à 0 dans leur série face à Utah avec une qualification possible dès lundi à Salt Lake City.

Phoenix, qui n'avait plus atteint ce stade des séries depuis 2006, n'avait plus remporté une série de phase finale contre San Antonio depuis 2000. Ils s'étaient même inclinés quatre fois face aux Spurs ces sept dernières années. La dernière finale NBA de l'équipe de l'Arizona date de 1993.

Les Suns ont bâti leur succès grâce à Amare Stoudemire (29 points), leur pivot vedette dont ils cherchaient à se débarrasser en février pour reconstruire une équipe, et à leur inoxydable meneur Steve Nash (20 points, 9 passes), qui a joué avec six points de suture à l'oeil droit après une malencontreuse rencontre avec un coude de Tim Duncan en troisième quart temps.

«Je n'y voyais plus rien», a expliqué un Nash à l'oeil droit presque fermé, qui a quand même marqué 10 points dans le dernier quart temps.

Les Spurs étaient menés 105-101 à 16 secondes de la fin mais l'Argentin Manu Ginobili a manqué le panier à trois points qui aurait permis à San Antonio d'entretenir l'espoir d'un succès sur le fil et de prolonger la série.

«On pensait que notre expérience nous permettrait de contrôler mais ils ont mieux joué que nous, c'est tout. Ils shootent super bien et sont bons en défense», a réagi Duncan.

Parker «déçu mais content pour Nash»

Les Spurs n'avait plus été balayés en séries depuis 2001. Le Français Tony Parker n'était pas encore au club.

«Évidemment, je suis déçu et énervé par cette défaite mais en même temps je suis content pour Nash et Stoudemire parce que tous les ans ils jouaient à fond contre nous et ça ne leur souriait jamais. Cette fois-ci, oui», a indiqué un Parker très fair-play.

Dimanche, Parker a clôturé sa saison NBA en beauté avec 22 points, 5 rebonds et 5 passes décisives, finissant meilleur marqueur des Spurs (10 sur 19 aux tirs). Il gardera toutefois un souvenir mitigé de cette saison 2009-2010, emmaillée de nombreuses blessures et ponctuée par des statistiques en baisse.

Comme un symbole de sa saison, Parker a joué ce match perclus de bobos: contusion au dos, inflammation du coude droit et épaule droite douloureuse. Des souvenirs d'un choc un peu prononcé avec Stoudemire au match N.3...

Pour les Spurs, 2010 restera comme un cru à peine supérieur à 2009, quand la franchise du Sud-Texas avait plus été éliminée au premier tour par Dallas, ce qui ne lui était plus arrivé depuis l'an 2000.

Au niveau collectif, le remaniement de l'intersaison dernière avec les apports de Richard Jefferson et Antonio McDyess pour épauler le «Big Three» (Duncan, Ginobili, Parker) a été un échec et l'été s'annonce plein de questions pour les Spurs, quatre fois champions NBA depuis 1999 (2002, 2005, 2007).