Le géant chinois Yao Ming est fêté en héros depuis décembre dernier par sa ville de Shanghaï, qu'il avait quittée en 2002 pour aller s'illustrer en NBA, pour avoir replacé l'équipe de ses débuts, les Sharks, en haut de tableau du Championnat national.

«Yao est à l'origine du renouveau. Dans n'importe quelle entreprise ou équipe sportive à succès, tout part d'en haut», a expliqué l'entraîneur des Sharks, Robert Donewald, un vétéran de NBA recruté par Yao, désormais propriétaire et manageur général du club.

Depuis sa prise de pouvoir, Yao Ming a modifié de fond en comble l'encadrement, a fait venir de NBA Donewald, deux joueurs américains et surtout un nouveau parraineur. Et les résultats ne se sont pas fait attendre: les Sharks, champions avec Yao tombés au dernier rang à son départ, figure cette saison au 4e rang avec dix victoires contre trois défaites.

«Tout le monde me dit que je suis devenu un homme d'affaires. Pour l'instant, je me trouve à une période de transition: mi-athlète professionnel, mi-homme d'affaires», a affirmé Yao, indisponible cette saison avec son club des Rockets de Houston en raison d'une fracture à un pied.

«Nous sommes en train de reconstruire l'esprit de l'équipe de Shanghaï, ça va prendre du temps, plus d'une génération. J'espère juste que la brique que j'ai posée va se transformer un jour en bijoux», a ajouté Yao.