Les Lakers de Los Angeles, champions en titre, affichent une mine resplendissante cette saison sur les parquets de NBA, malgré le doigt blessé de Kobe Bryant, et comptent offrir à leurs fans une victoire de prestige, vendredi jour de Noël, face à Cleveland et LeBron James.

Avec 22 victoires et 4 défaites, la franchise aux 15 titres NBA est la plus efficace de la Ligue, devant Boston, à l'issue du premier tiers de la saison.

Un leader inoxydable: Kobe Bryant joue depuis quelques matches avec l'index droit abîmé par une petite fracture. Mais rien ne semble faire plier sa détermination. Il a notamment planté 42 et 39 points avec son doigt cassé et engrange les shoots victorieux à la sonnerie presque comme des perles, ces derniers temps contre Milwaukee et Miami. A 31 ans, sa campagne pour un deuxième titre de joueur par excellence de la saison régulière (2008) est très bien partie, même si Carmelo Anthony fait feu de tout bois avec Denver (30 pts de moyenne).

Un Gasol au super: après avoir manqué les trois premières semaines à cause d'une blessure, l'Espagnol a fait un bien fou aux Lakers. Si «LA» n'a perdu qu'une fois depuis son retour c'est en partie parce que Gasol n'hésite plus du tout à mettre les épaules sous les panneaux (13 rebonds par match), y compris en attaque (4 rebonds offensifs, sa meilleure moyenne en carrière). Il a capté 17 rebonds de moyenne dans les six derniers matches et a pris de l'autorité au point de demander récemment ouvertement à ce qu'on lui passe plus de ballons.

Un Artest discret: depuis son arrivée cet été, l'ex enfant terrible Ron Artest ne fait pas de bruit, ni dans le bon sens ni dans le mauvais sens, et personne ne s'en plaint à Los Angeles. Phil Jackson lui a demandé de prendre plus de shoots, ce qu'il a fait. Mais son adresse en a pâti (39% en décembre). Sa présence défensive reste intimidante et son expérience est utile. Recruté pour stopper Carmelo Anthony (Denver) en séries de Conférence Ouest et LeBron James en finale NBA, c'est là-dessus qu'il sera jugé. En attendant, Artest tempère les ardeurs: «Nous n'avons pas souvent bien joué cette saison, peut-être 8-10 fois seulement. Parfois on se fait bouger, on ne devrait pas.»

Un calendrier favorable: leurs nombreux matches à domicile de début de saison (seulement 4 déplacements en 21 rencontres pour commencer) ont permis aux Lakers de se roder et de bien préparer leur première tournée à l'extérieur, qu'ils viennent de terminer avec quatre victoires en cinq matches. Mais du 6 janvier au 1er février, Los Angeles va jouer 12 matches sur 15 sur la route.

Un avenir serein?: les Lakers peuvent voir venir au niveau de leur effectif. Quand Gasol et Bryant auront signé les prolongations de contrat qu'ils négocient actuellement, les Lakers seront sûrs de jouer jusqu'en 2013 avec leurs cinq joueurs majeurs: les deux maestros, plus Artest, Andrew Bynum et Lamar Odom (si ce dernier exerce son option pour une dernière année). Reste la question de la succession de Derek Fisher au poste de meneur (Jordan Farmar ?) et du coach. Phil Jackson ne veut pas parler de 2010-2011. Il est trop tôt. Sa décision finale dépendra de sa santé, de la réussite des Lakers cette saison et de son salaire, car il ne semble pas vouloir travailler pour moins cher.