Mark Cuban, le controversé propriétaire des Mavericks de Dallas (NBA) a été inculpé de délit d'initié, lundi, par la Commission des opérations de bourse (SEC).

Le milliardaire texan est poursuivi pour avoir vendu, en 2004, 600 000 actions d'un moteur de recherche sur Internet, Mamma.com Incorporated, en profitant des informations confidentielles sur la prochaine augmentation du capital de la société.

«Les arguments du gouvernement sont faux et nous le prouverons, a réagi Mark Cuban sur le site Internet des Mavericks. Je suis déçu que la Commission ait choisi de soulever cette affaire en se basant sur des documents fournis par un personnel qui cherche à tout prix à obtenir un résultat, des faits qui sont faux.»

Selon la SEC, Cuban a violé deux chapitres de la loi de 1933 et de celle de 1934 sur les opérations de bourse en vendant ses actions alors qu'il était tenu au respect de la confidentialité par Mamma.com. Elle souhaite donc sa condamnation à payer des amendes, à rendre les 750 000 dollars qu'il avait réussi à ne pas perdre et surtout qu'il ne puisse plus jamais violer les lois fédérales sur la bourse.

Cuban, 50 ans, qui a fait fortune dans l'internet et les sociétés de haute technologie, avait acheté les Mavericks en 2000. En 2004, il avait été invité par Mamma.com à participer à son augmentation de capital après avoir accepté de garder pour lui l'information.

Or, sachant que les nouvelles actions allaient être mises sur le marché à un prix moins élevé qu'à son cours de clôture (13,10 dollars), il avait donné l'ordre à son agent de vendre toutes ses actions Mamma.com qui chutaient effectivement de 9,3%, à 11,89 dollars, une fois l'annonce de l'augmentation de capital rendue publique.

Depuis son arrivée en NBA, Cuban est devenu un critique assidu de certains fonctionnements du Championnat tout en se proclamant le supporteur N.1 de sa formation. Et il a été condamné à des amendes de plus d'1,5 million de dollars par la NBA pour ses critiques de la Ligue et de ses arbitres.

«Mamma.com a fait confiance à M. Cuban avec une information qu'il a promis de garder confidentielle. Mais, moins de quatre heures plus tard, M. Cuban a trahi la confiance en vendant toutes ses actions», a affirmé Scott Friestad, adjoint au directeur de la division judiciaires de la SEC.