Avec trois défaites en trois matches, les Spurs de San Antonio, encore battus mardi à domicile par Dallas (81-98), réalisent le pire début de saison de leur histoire en NBA.

La dernière fois que les Spurs ont commencé une saison de manière aussi sombre, ils jouaient encore en ABA, Ligue concurrente de la NBA. C'était en 1973, trois ans avant que les deux championnats fusionnent. Tim Duncan et Tony Parker n'étaient pas encore nés.

«Nous sommes en territoire inconnu, a soupiré le premier, jusque-là on a joué un mauvais basket, que dire d'autre?» Mardi, malgré ses 19 points et 22 autres de Parker, San Antonio n'a pu éviter le naufrage à domicile face à Dallas. Auparavant, Phoenix et Portland avaient déjà piégé les Spurs.

Mercredi contre Minnesota, il s'agit d'éviter une quatrième défaite, comme en 1973. «Ces mecs là sont des champions, ils savent comment rebondir», a assuré au San Antonio Express la nouvelle recrue, Roger Mason, en pointant du doigt ses partenaires, champions NBA en 2003, 2005 et 2007.

Il n'empêche que le doute est installé. Et ceux, nombreux, qui pensaient avant le début de la saison que les Spurs, vieillissants et au recrutement peu clinquant, allaient avoir du mal cette fois à perpétuer la glorieuse tradition des années impaires, sont confortés dans leur position.

Certes, Duncan et Parker font ce qu'ils peuvent, voire même un peu plus. Ils tournent tous deux à 26 points de moyenne et ont été les deux meilleurs marqueurs de l'équipe sur chacun des trois premiers matches

Mais l'absence du troisième pilier, Manu Ginobili, qui ne sera pas de retour avant au mieux le mois de décembre après son opération à la cheville gauche, se fait cruellement ressentir.

«Sans lui, ça peut nous coûter cher à la fin de la saison si on démarre mal», avait anticipé Parker à quelques heures de l'ouverture du Championnat. Pour l'instant le meneur français ne peut que constater les dégâts.