Un 22e cheval a trouvé la mort depuis fin décembre sur le champ de course controversé de Santa Anita, près de Los Angeles, rapporte jeudi la presse hippique américaine.

Selon le site internet Daily Racing Form, une jument de trois ans, Princess Lili B, a dû être euthanasiée après s'être fracturée les deux membres antérieurs en chutant lors d'un entraînement jeudi matin.

Depuis le 5 mars, l'organisation de courses à Santa Anita a été suspendue, afin d'établir les circonstances de ces accidents liés a priori à la qualité de la piste rendue plus lourde par les fortes pluies des derniers mois.

Les autorités locales ont ouvert une enquête pour tenter de déterminer la soudaine multiplication d'accidents et de chutes qui, depuis le 26 décembre, ont causé la mort de 22 chevaux de course.

Le champ de course de Santa Anita doit accueillir les 1er et 2 novembre l'édition 2019 de la Breeders Cup, l'un des rendez-vous les plus importants du calendrier hippique mondial.

Des experts, diligentés par la Commission californienne des courses hippiques, doivent publier les conclusions de leur enquête le 21 mars.

«La Commission californienne des courses hippiques est très perturbée, comme beaucoup d'autres, par ce nouvel accident, et a mis tout en place pour aider à en identifier la cause ou les causes», a expliqué l'un de ses porte-paroles.

«Faire cesser le bain de sang»

Selon la Commission californienne, 50 chevaux ont trouvé  annuellement la mort sur ce champ de course entre 2008 et 2018.

Le groupe Stronach, propriétaire de deux hippodromes en Californie, dont celui de Santa Anita, a annoncé qu'il adoptait une politique de tolérance zéro pour l'administration de médicaments, notamment des stéroides anabolisants, et traitements aux chevaux, le jour des courses.

«Nous sommes à la croisée des chemins. Nous avons toujours été en faveur de l'interdiction de toute administration médicamenteuse le jour des courses, mais nous ne voulons plus attendre que tout le secteur des courses hippiques se décide à changer», ont expliqué les dirigeants du groupe Stronach.

Une décision saluée par les associations de protection des animaux : «Cette nouvelle directive reconnaît que la surmortalité des chevaux n'est pas seulement liée à la qualité de la piste et à la pluie», a souligné Kathy Guillermo, de l'association PETA.

«C'est une décision qui va dans le bon sens mais qui n'est pas suffisante, c'est tout le secteur des courses hippiques qui doit agir pour faire cesser le bain de sang sur les champs de course de tout le pays» en interdisant les médicaments et traitements durant la semaine précédent une course, a-t-elle souligné.