Les Québécoises Annie Martin et Marie-Andrée Lessard ont divisé les honneurs de leurs deux matchs à l'Omnium de Québec de volleyball de plage, jeudi.

Après l'avoir emporté sous la pluie battante en matinée, Martin et Lessard ont plié l'échine sous le soleil en soirée devant quelques milliers de spectateurs sur le terrain principal du site de compétition de l'Externat Saint-Jean Berchmans et du Séminaire des Pères Maristes, à Sillery.

Le duo a flirté avec la surprise face aux Brésiliennes Vivian Cunha et Taiana Lima, avant de rendre les armes en deux sets (25-23, 21-13). Martin, de Sherbrooke, et Lessard, de LaSalle, ont souvent eu leurs rivales dans les câbles en première manche, mais elles n'ont pas pu aller chercher le gros point. Confiantes, les Brésiliennes n'ont pas regardé derrière en deuxième manche.

«Les Brésiliennes sont les huitièmes têtes de série du tournoi et nous sommes les neuvièmes, mais en réalité l'écart est plus important entre nous, a expliqué Lessard. Elles ont pris part à une finale d'un tournoi du Grand Chelem cette année. Nous bénéficions d'un meilleur classement ici en raison de notre statut d'équipe hôte.

«Ç'aurait été une victoire extraordinaire si nous les avions vaincues, a ajouté Martin. Il ne manquait pas grand-chose, finalement. Si nous avions pu arracher la première manche.»

Les Québécoises n'étaient pas démoralisées en vue de leur troisième affrontement, vendredi, contre les Japonaises Shinako Tanaka et Sayaka Mizoe (no 23).

«C'est sûr que ç'aurait été super de gagner parce que nous aurions été assurées de faire un top-9, a résumé Martin. Mais le tournoi ne fait que commencer. Il nous reste encore beaucoup d'énergie et le désir de continuer de se battre est toujours grand.»

En début de journée, la pluie avait à peine refroidi l'ardeur des Québécoises, qui ne l'ont pas eu facile contre les Françaises Deborah Giaoui et Melody Benhamou (no 24), en l'emportant au bout de trois manches (21-17, 18-21, 15-11).

«C'est plus difficile de jouer sous la pluie. Le ballon est plus lourd, le sable plus compact, mais nous avons bien géré ça», a commenté Lessard.

Le duo québécois a rapidement pris les devants 5-1 dans le set décisif, après avoir vu leurs «grandes amies françaises» enlever la deuxième manche.

«Nous sommes restées détendues et concentrées sur ce que nous devions faire», a fait remarquer Martin.

Après la pluie...

Peu après le retour du beau temps, en après-midi, Giaoui et Benhamou ont savouré une douce revanche en défaisant les Canadiennes Julie Rodrigue et Kacie MacTavish 23-21, 21-16.

«Julie et Kacie sont de très bonnes amies, comme Annie et Marie-Andrée, a souligné Benhamou. Nous nous entraînons et nous passons beaucoup de temps ensemble. C'est comme un tournoi familial...», a renchéri l'ancienne joueuse des Carabins de l'Université de Montréal.

Rodrigue, de Saint-Georges de Beauce, a admis que perdre contre des connaissances est plus dur à accepter.

«Le match revêtait un cachet particulier pour nous. En se sens, oui, la défaite fait plus mal.»

Sa jeune coéquipière torontoise l'a fort très mal digérée, en quittant précipitamment l'aire de jeu.

«Elle est déçue. Nous sommes émotives après une défaite, et c'est la raison pour laquelle nous nous accordons toujours une période de 24 heures avant de faire le bilan de ce qui n'a pas fonctionné. Nous en discutons la tête froide.»

La volleyeuse âgée de 25 ans a reconnu que l'inconstance dans leur jeu est un problème récurrent.

«Il n'y a rien que nous puissions faire, sinon disputer des matchs afin d'acquérir de l'expérience et d'apprendre à composer avec des situations corsées.»

En matinée, Rodrigue et MacTavish (no 24) avaient été une proie relativement facile pour Cunha et Lima, qui ont eu l'avantage 21-14, 21-15.

Les favoris passent

Tant chez les femmes que les hommes, les favoris américains n'ont pas peiné. Chez les femmes, Jennifer Kessy et April Ross ont défait les Canadiennes Victoria Cowley et Alexandra Mingay 21-4, 21-12.

Chez les hommes, Todd Rogers et Philip Dalhausser ont pu rester au sec, en matinée. Les champions du monde et olympiques en titre ont profité du forfait de leurs compatriotes John Hyden et Sean Scott. En soirée, ils l'ont emporté en deux manches sans trop peser sur l'accélérateur.