La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a décidé de maintenir la suspension imposée à la Russie à la suite du scandale de dopage qui a frappé le pays.

L'organisme a aussi décidé d'imposer un gel sur le changement de nationalité.

À la suite d'une réunion de son conseil tenue lundi à Monaco, le président de l'IAAF, Sebastian Coe, a déclaré que les athlètes russes ne devaient pas s'attendre à être réadmis avant novembre, ce qui aura pour conséquence d'empêcher la Russie de prendre part aux prochains Championnats du monde, à Londres.

Le président du groupe de travail de la fédération, Rune Andersen, a ajouté que bien qu'il y ait eu des «rencontres productives» avec les autorités russes, il reste encore plusieurs conditions à remplir avant de pouvoir réintégrer ces athlètes.

L'IAAF a également imposé une moratoire sur les changements de nationalité à la suite de plaintes déposées à l'endroit d'athlètes ayant changé d'allégeance pour des pays avec lesquels ils n'ont aucune affinité. Certains athlètes déménageaient aussi à répétitions.

Coe a expliqué que des intermédiaires proposaient une liste d'athlètes à plusieurs pays et que ces derniers s'adonnaient à une forme de transferts semblable à ce que l'on voit au soccer.

«J'ai parlé à plusieurs fédérations membres qui reçoivent régulièrement une liste d'athlètes disponibles pour des transferts, a-t-il dit. Ça ne peut pas continuer.»

Les coureurs provenant du Kenya et d'Éthiopie sont parmi ceux qui changent le plus souvent d'allégeances. Le Kenyan Ruth Jebet a remporté le 3000 m steeple des Jeux de Rio de Janeiro sous les couleurs du Barheïn, qui a aussi obtenu une médaille d'argent au marathon grâce à Eunice Kirwa, aussi originaire du même pays d'Afrique.

Cette décision n'affectera toutefois pas les 15 athlètes qui ont déjà déposé leur demande de transfert.

L'IAAF a suspendu la Russie de toutes compétitions internationales en novembre 2015 à la suite d'un rapport accablant émis par l'Agence mondiale antidopage. Depuis, des dirigeants de la fédération russe ont été suspendus et d'autres rapports de l'AMA ont permis d'étayer l'ampleur du scandale de dopage.

Depuis février dernier, les tests antidopage effectués en Russie ont été confiés à l'Agence antidopage britannique.