Athlétisme Canada a relevé Peter Eriksson de ses fonctions de chef de la direction technique et entraîneur-chef, seulement quelques mois après que l'équipe eut signé sa meilleure performance aux Jeux olympiques en plus de huit décennies.

Cette décision survient à la suite d'une analyse organisationnelle d'Athlétisme Canada.

L'équipe canadienne d'athlétisme a remporté six médailles aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, sa meilleure récolte lors de Jeux non boycottés depuis 1932, et elle a vu l'émergence de certaines jeunes vedettes comme le sprinteur Andre De Grasse et le spécialiste du saut en hauteur Derek Drouin.

Il y avait toutefois un certain mécontentement à propos du leadership de l'équipe.

«Cette décision était nécessaire pour assurer d'obtenir du succès au niveau international de façon viable, a expliqué Rob Guy, le directeur général d'Athlétisme Canada, dans un communiqué. Au nom d'Athlétisme Canada, j'aimerais remercier Peter pour son dévouement et sa contribution à aider le Canada à obtenir du succès sur la scène mondiale.

«Cependant, à la suite d'un rapport, il a été déterminé qu'un changement de style de leadership était nécessaire dans le domaine de la haute performance.»

Lorsque questionné à savoir quel style il allait chercher chez un successeur, Guy a affirmé que la personne choisie devrait être plus inclusive.

Cette révision du programme a comporté un sondage anonyme en ligne et plus de 120 entrevues, en personne ou au téléphone, avec le personnel, les associations provinciales membres, des athlètes, entraîneurs, commanditaires et d'autres intervenants.

Le comité de révision a été chargé par le conseil d'administration d'utiliser les résultats du rapport afin de proposer des recommandations au conseil.

Guy a informé Eriksson de la décision en personne à Ottawa, vendredi matin, à la suite d'une rencontre entre les membres du conseil d'administration, jeudi soir.

Bien que la décision eut été essentiellement prise en raison de l'approche d'Eriksson dans son travail, Guy a ajouté qu'Athlétisme Canada se concentrait sur l'avenir, incluant les Jeux olympiques de Tokyo, en 2020.

«Oui, c'est en raison de son style, mais c'est aussi dans le but de continuer à remporter des médailles et à avoir du succès, a-t-il indiqué. Rio ne compte plus. C'est terminé. Ce sont les athlètes et leurs entraîneurs dans leur environnement d'entraînement quotidien qui motivent cette décision. Nous devons nous assurer que nous offrons le meilleur soutien possible.»

Guy a dit que même si l'équipe canadienne avait connu du succès au Brésil et que cette récolte était impressionnante, tout ne dépendait pas uniquement d'une seule personne.

Âgé de 64 ans, Eriksson avait été engagé par Athlétisme Canada en août 2013 après un passage de quatre ans au sein de l'équipe d'athlétisme et l'équipe paralympique de la Grande-Bretagne, dont une année à titre d'entraîneur-chef.

Dans l'intervalle, l'équipe de haute performance se rapportera au directeur général.

«Nous voulons parler à l'équipe qui est en place, et évaluer quel genre de rôle est nécessaire pour superviser le programme de haute performance, et de continuer à bâtir sur nos succès, a ajouté Guy. Globalement, le plan de haute performance ne change pas. Par contre, nous allons réviser les politiques et procédures.»