Pour la première fois en 17 ans, Montréal sera l'hôte d'une étape de la coupe du monde de l'International Triathlon Union (ITU). Près de 1000 athlètes nageront dans le fleuve Saint-Laurent et arpenteront les rues du Vieux-Montréal dimanche, à l'occasion du premier Triathlon international de Montréal.

«C'est vraiment une immense fierté d'avoir l'une des courses de triathlon les plus excitantes sur le circuit international. [...] C'est un rêve qui devient réalité après plusieurs années de gestation», s'est réjoui le président et chef de la direction de l'événement, Patrice Brunet, en conférence de presse vendredi.

La compétition constituera la huitième de onze étapes de la coupe du monde ITU. En plus d'un volet amateur, elle réunira 33 des triathlètes classés au sein du top-100 de l'ITU. Parmi eux, mentionnons le Norvégien Kristian Blummenfelt, l'Australienne Ashleigh Gentle et la Canadienne Kirsten Sweetland, qui se rendront tous à Rio par la suite pour participer aux Jeux olympiques. 

«Quand on s'est insérés dans le calendrier de compétition à dix jours des Jeux de Rio, on soupçonnait que plusieurs athlètes trouveraient notre course intéressante comme course finale de préparation pour les Jeux olympiques», souligne M. Brunet. 

Plusieurs Québécois seront également en piste. Ceux-ci se réjouissent d'avoir enfin l'occasion de disputer une épreuve chez eux, et de démontrer ainsi leur savoir-faire à leur public.

«On a eu la chance de voyager, d'aller en Europe pour faire des compétitions. Mais que ce soit à la maison avec un tel calibre, on ne pouvait pas demander mieux pour les encouragements qu'on va recevoir sur le parcours. Et le Vieux-Montréal est un bel endroit. J'ai très hâte de voir comment tout ça va se passer. D'être à la maison, c'est vraiment cool», lance Élisabeth Boutin, 21 ans et deuxième au Championnat national de triathlon en 2014 chez les juniors.

Parcours exigeant 

Deux types de compétition seront présentées dimanche : le sprint et le triathlon olympique. Pour la première catégorie, les athlètes doivent survivre à 750 m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course à pied. Chacune de ces distances est doublée pour le volet olympique.

Mais peu importe à laquelle de ces épreuves les participants prendront part, leur parcours promet d'être tout sauf reposant, surtout quand viendra le temps de rouler dans les rues du Vieux-Montréal sur leur vélo. 

«Je sais qu'il y aura des pavés durant la portion cycliste. C'est toujours un petit défi, parce qu'évidemment, quand on passe dessus, ce n'est pas comme l'asphalte. C'est une surface raboteuse et beaucoup plus inégale», fait valoir Xavier Grenier-Talavera, qui a terminé au deuxième rang lors du Triathlon sprint de la coupe américaine, en mars dernier. 

«On fait également le parcours dans les deux sens, ajoute-t-il. Les rues seront divisées en deux, ce qui fait en sorte que pour une course où on est 50 ou 60 gars, ce sera assez serré lorsqu'il y aura un gros groupe en vélo. Et déjà qu'il y a des virages assez serrés et techniques, ça va rendre le tout très intéressant.» 

Le Triathlon international de Montréal se mettra en branle dès 7h45 dimanche matin, avec le volet amateur. Les femmes de la catégorie Élite prendront le départ à 16h30, tandis que les hommes s'élanceront dès 18h.