La marathonienne kényane vedette Rita Jeptoo, contrôlée positive à l'EPO lors d'un test hors compétition en septembre au Kenya, est arrivée jeudi à Nairobi devant la Commission de discipline qui doit décider d'une éventuelle suspension.

Double championne des marathons de Boston et Chicago en 2013 et 2014, jusqu'à ces dernières semaines encore considérée comme l'une des plus grandes marathoniennes, Jeptoo risque une suspension d'au moins deux ans et de se voir retirer plusieurs de ses récents titres.

La jeune femme, 33 ans, est arrivée les yeux rivés au sol à sa convocation dans les bureaux de la Fédération kényane d'athlétisme dans la capitale Nairobi. Elle n'a fait aucun commentaires.

La semaine dernière, le président de la Fédération, Isaiah Kiplagat, l'avait déjà sommé de dévoiler son réseau de dopage.

«Nous espérons que cette audition permettra de faire la lumière sur qui est derrière cette affaire de dopage et Jeptoo doit tout dévoiler», avait-il déclaré la semaine à l'AFP.

L'agent de Jeptoo, Federico Rosa, et son entraîneur, Claudio Berardelli, ont aussi été convoqués. Son mari, Noah Busienei, dont elle est séparée et qui accusait déjà la marathonienne de dopage en 2011 - a été appelé à témoigner.

Après le contrôle positif de la marathonienne, le World Marathon Majors (WMM), le circuit majeur des marathons au niveau mondial (Tokyo, Boston, Londres, Berlin, Chicago et New York) avait déjà décidé de ne pas lui attribuer son trophée annuel, un prix de 500 000 dollars qui lui était destiné en 2014.

Les responsables sportifs kényans ont été largement accusés ces derniers temps de ne rien faire face au dopage, qui ternit pourtant sérieusement l'image de nombreux coureurs vedettes.

Ils ont renvoyé la responsabilité du dopage sur des agents étrangers malhonnêtes qui «corrompent» les coureurs kényans.

Keptoo est la première célébrité de l'athlétisme kényan à être testée positive.