L'ancien détenteur du record du monde du 100 mètres Asafa Powell a demandé que sa suspension de 18 mois pour dopage soit réduite à trois mois, faisant valoir qu'il a seulement commis une infraction mineure.

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a révélé dans un communiqué que le sprinter jamaïcain a fait appel de la décision. Powell est sous le coup d'une suspension depuis que son cas de dopage a été dévoilé en juillet dernier.

Powell, âgé de 31 ans, et la triple médaillée olympique Sherone Simpson ont échoué des tests de dépistage à l'oxilofrone lors des sélections nationales en juin dernier. Ils ont été suspendus par un comité disciplinaire jamaïcain le mois dernier.

Simpson a également demandé une réduction de sa suspension à trois mois.

«Les athlètes ont avancé que l'infraction commise est mineure et demandé que les suspensions soient réduites à trois mois», a déclaré le TAS dans un communiqué.

Autrefois l'un des meilleurs sprinters au monde, Powell a amélioré le record du monde du 100 mètres à 9,77 secondes en 2005, puis à 9,74 en 2008 avant d'être éclipsé par Usain Bolt.

La suspension rétroactive de Powell a pris effet à la date de la prise de l'échantillon, le 21 juin 2013, ce qui signifie qu'il est admissible à un retour à la compétition le 20 décembre, environ un mois après son 32e anniversaire de naissance.

Comme Simpson, Powell a jeté le blâme sur un entraîneur nouvellement embauché qui leur a fourni, à lui et à Simpson, des suppléments, incluant celui nommé «Épiphanie D1» dont les examens en laboratoire ont montré plus tard qu'ils contenaient de l'oxilofrone.

Lors de sa comparution plus tôt cette année, Powell avait déclaré qu'il avait reçu neuf suppléments du physiothérapeute canadien Christopher Xuereb, y compris l'Epiphanie D1. Powell a dit qu'il a commencé à prendre les capsules après avoir fait avec un ami des recherches pendant plus de six heures sur Internet à propos du supplément et n'avoir trouvé aucune substance interdite.

Mais Xuereb a pour sa part affirmé qu'il n'avait jamais fourni à Powell ou Simpson des drogues visant à améliorer les performances et a seulement acheté des vitamines reconnues. Xuereb a déjà travaillé à la clinique torontoise dirigée par Anthony Galea, un médecin qui a plaidé coupable d'avoir fourni des médicaments non approuvés et mal étiquetés aux États-Unis en vue de visites à domicile.